Le Prix Ghazal 2020 décerné à l’association libanaise Al Majmoua
La Fondation Ghazal pour l’éducation, la recherche et la paix au Liban a remis cette année son Prix pour la prévention des conflits et la paix au Liban à l’association Al Majmoua. Un prix qui a une résonnance toute particulière en raison de la situation très difficile que connaît le pays. Pour cette édition exceptionnelle, la Fondation de France a décidé de s’associer à l’évènement.
Le 19 décembre, la Fondation Ghazal a remis le 7e Prix pour la prévention des conflits et la paix au Liban à l’association Al Majmoua, qui se consacre au soutien économique et social des plus vulnérables. Une centaine de personnes ont assisté à cette émouvante cérémonie, à laquelle la Fondation de France s’associe cette année. Les deux fondations sont mobilisées sur le terrain pour venir en aide aux Libanais, éprouvés par l’explosion du 4 août dernier à Beyrouth et par les crises politiques et économiques qui se succèdent.
Animée par Tanya Awad Ghorra, la cérémonie s’est ouverte avec les hymnes libanais et français chantés par le baryton Fady Jeanbart. Un court-métrage poignant sur les conséquences de l’explosion du 4 août, réalisé par Nadine Labaki, a également été diffusé.
Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France, a souligné les liens qui unissent la France et le Liban, et a dit son plaisir de voir se concrétiser ce partenariat avec la Fondation Ghazal : « Au-delà de ce prix important, cela montre que la philanthropie, les donateurs, les fondateurs, tous ceux qui se mobilisent, sont capables d’être ensemble pour agir pour les autres ».
Michel Ghazal, fondateur de la Fondation Ghazal, est revenu sur la capacité de résilience des Libanais, avec une pensée toute particulière pour la jeunesse : « Après des mois de révolte où les jeunes se sont montrés unis et solidaires, au-delà de leur classe sociale, de leur appartenance confessionnelle, de leur identité communautaire, ils constatent que leur situation a empiré. Cinquante mille jeunes auraient quitté le pays depuis le mois d’août. Je n’ai pas vécu ce drame en direct, mais j’ai été abasourdi. À la tristesse ressentie s’est ajouté un sentiment d’impuissance et de découragement. J’ai failli reporter le prix pour cette année, mais je devais être aux côtés de mes frères libanais. C’est la Fondation de France qui m’a donné l’énergie nécessaire à relancer la machine ».
Sélectionnée parmi les organisations soutenues par la Fondation de France dans le cadre de son programme Solidarité Liban, l’association lauréate Al Majmoua, qui a été créée en 1997, se consacre au développement économique et social. Elle vient en aide aux plus vulnérables en leur proposant des services financiers – microcrédits –, mais également non financiers – éducation financière, formations à l’entreprenariat, à la gestion, à la communication, au leadership… Elle soutient en particulier les femmes ainsi que les jeunes. Trente-cinq micro-entrepreneurs ont bénéficié de son soutien depuis le mois d’août, et ont pu rénover et rouvrir leur commerce. Al Majmoua contribue ainsi à la relance économique, mais aussi à faire renaître une vie de quartier et à retisser du lien social. Autant d’actions pour un Liban meilleur et plus juste.
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