Handicap et inclusion : des fondations abritées lancent une action commune
Le 25 septembre, une vingtaine de fondateurs se sont réunis au sein de la Fondation de France pour travailler de concert sur la question du handicap et de l’inclusion. Retours d’expériences et identification des leviers d’actions efficaces… Ce groupe a posé les bases d’un travail commun qui va s’inscrire dans la durée.
A plusieurs, on est plus efficace ! Depuis 50 ans, la Fondation de France est animée par cette conviction. Le 25 septembre, à l’initiative de deux fondations abritées, la Fondation Gerondeau, représentée par Marie-Laure Irion et la Fondation La Ferthé, représentée par Tessa Berthon, la Fondation de France a permis à 21 représentants de fondations qui agissent sur la question du handicap de venir échanger autour des solutions concrètes à apporter.
Mutualiser les actions de la Fondation de France et des fondations abritées
Donner de la cohérence à des actions initiées par l’ensemble de ces fondations pour améliorer la place des personnes souffrant de handicap dans la société, tel était l’objectif de ce 1er atelier.
Qu’elles soient familiales ou d’entreprise, récentes ou implantées depuis longtemps (la Fondation MMA a 36 ans d’existence), ces fondations soutiennent toutes des actions dans le domaine du handicap physique, psychique ou sensoriel… La Fondation Avenir Asperger agit en faveur de l’insertion des personnes autistes, tandis que la Fondation BTP+ soutient les employés du bâtiment victimes d’accident du travail. La Fondation Trait d’Union Auvergne s’occupe du handicap en milieu rural. Par la confrontation d'expériences très variées, des problématiques et des enjeux perçus comme majeurs se sont dégagés lors de cette première journée de travail. La question du numérique a été longuement discutée identifié comme une opportunité pour les personnes handicapées : formation à distance, création de portails d’informations… D’autres enjeux comme l’inclusion scolaire et professionnelle, les lieux de vie ou encore la place des aidants ont également été abordés.
L’efficacité de ces actions passera d’abord par une bonne connaissance du travail des uns et des autres. Pour cela, il faut notamment identifier, en plus des formes de handicap concernés, les moments d’intervention de chacun : enfance, âge adulte, ou vieillesse... afin de pouvoir peut être imaginer à terme des actions coordonnées tout au long du parcours de vie de la personne handicapée. Un des premiers objectifs que s’est donné le groupe pilote est de pouvoir articuler les projets entre eux en toute complémentarité. Le suivi et la mesure de l’impact de ces projets constituent également un important axe de travail identifié par le groupe.
Les participants souhaitent poursuivre leurs échanges lors de visites de projets, rencontres d’experts… grâce à des rendez-vous qui seront imaginés tour à tour par chacun des membres, grâce à l’appui de la responsable du programme Handicap de la Fondation de France An-Gaëlle Bénédic.
Intégration ou inclusion ?
Pour Tessa Berthon de la Fondation La Ferthé, il convient de faire une distinction entre « intégration » et « inclusion » sur la question du handicap. L’intégration est l’adaptation d’individus « différents » à un système de règles, de normes. « Je ne crois pas à une société qui laisse des personnes vulnérables sur le bord de la route, déclare-t-elle. Dans l’inclusion, au contraire, toutes les personnes ont des besoins communs mais aussi individuels. L’égalité et la différence trouvent leur place, la diversité est la norme ». A l’unanimité, les membres du groupe Handicap et Inclusion souhaitent mener leur réflexion et leurs actions en ce sens.