Lorsque la famille Rebeyrol a créé, fin 2001, la Fondation Agir sa Vie, elle n’avait pas de cause particulière à défendre, « pas d’accident de vie qui nous ait amenés à nous engager sur telle maladie ou tel handicap » explique François Rebeyrol. Pour ce jeune fondateur, c’est plutôt un « accident de parcours positif qui a guidé notre choix vers la création d’une fondation ».
Naissance d’une fondation
Dirigeant d’une filiale d’une société américaine, François Rebeyrol touche au début des années 2000 des stock options. L’occasion pour lui et sa femme de changer de style de vie. Mais ce n’est pas le choix qu’ils font. Lui qui a passé sa vie à développer et explorer de nouveaux produits dans l’industrie veut profiter de cette opportunité pour « investir un autre domaine et contribuer à faire émerger de nouvelles solutions tout en (se) sentant très libre ».
Après avoir étudié quelques pistes de reconversion professionnelle vers le secteur associatif, François Rebeyrol oriente son choix vers la création d’une fondation, « un outil qui permet de rentrer dans le domaine de la solidarité sans proposer soi-même de solution ».
Un choix concerté avec l’ensemble de la famille : Sylvie sa femme, et Alice et Vincent ses enfants. À eux quatre, ils font tourner la Fondation : présélectionnent les dossiers, animent le site internet et constituent le Comité exécutif avec quatre membres extérieurs pour instruire les dossiers, attribuer les financements et décider des orientations de la Fondation.
Agir sa vie, une philosophie à défendre
Le principe d’action de la Fondation n’est pas limité à un domaine. Il s’agit plutôt de « donner un coup de pouce à des projets orientés vers des personnes en grande difficulté en les associant à l’action qui les concerne ». En 2017, la Fondation Agir sa Vie a soutenu une trentaine de projets très éclectiques en France et à l’étranger.
En France, au Nicaragua ou au Bénin, en faveur de femmes victimes de violence, d’enfants autistes ou de personnes mal-logées, les projets soutenus par la Fondation Agir sa Vie doivent permettre aux bénéficiaires de s’approprier le projet et de gagner en autonomie.
« Par les choix que l’on fait, on est militant d’une certaine philosophie. Notre société ne peut se désintéresser des personnes en marge et les repousser encore un peu plus sur les côtés. » conclut François Rebeyrol.