Des solutions pour réduire les inégalités
En France, un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté*. Cette précarité a de multiples retentissements dans leur quotidien et compromet aussi leur avenir. Pour améliorer les conditions de vie des enfants issus de milieux défavorisés et de leur famille, la Fondation de France et des fondations abritées sont mobilisées. Zoom sur quelques initiatives exemplaires.
Parer à l’urgence
Premier axe d’intervention : aider les familles dans leur quotidien. Par exemple, l’association MaMaMa, soutenue par la Fondation de France, la Fondation Mustela, la Fondation Dessine-moi une enfance ainsi que la Fondation des Femmes, leur fournit des colis avec du lait infantile, des couches, des petits pots, des produits d’hygiène, du matériel de puériculture mais aussi des vêtements chauds, des jeux et livres. Chaque rendez-vous est l’occasion de prendre le temps de parler, de souffler, de partager un café… Un accueil indispensable assuré par les bénévoles de l’association.
Même engagement du côté du réseau de périnatalité Solipam (Solidarité Maman Paris) qui accompagne les femmes enceintes et les jeunes mères, dont beaucoup sont sans-abri. L’objectif de cette association ? Proposer à ces femmes un parcours de soins adapté à leurs besoins, et ce jusqu’aux trois mois du bébé. Cette initiative est soutenue dans le cadre du programme Enfance et familles en difficultés de la Fondation de France.
Accompagner les enfants, leur famille et les jeunes en difficulté
Créé en 2007, ce programme de la Fondation de France soutient les enfants et les jeunes qui vivent dans des conditions difficiles, ainsi que leur entourage. En 15 ans, plus de 11 millions d’euros ont été alloués à plus de 850 projets : soutien à la parentalité, lutte contre la précarité, protection des enfants victimes de maltraitance, accompagnement des jeunes majeurs sans soutien familial…
Sortir de la précarité
Au-delà de la réponse aux besoins de première nécessité, les fondations encouragent également les initiatives aidant les familles défavorisées à sortir de la précarité. C’est le cas de Gribouilli, association soutenue par la Fondation de France, qui met en lien des familles précaires, souvent monoparentales, avec des gardes d’enfants. Si des dispositifs de garde en horaires décalés existent, il y a très peu d’offres répondant à des besoins ponctuels : entretien d’embauche, période d’intérim, parcours d’insertion… Ce dispositif permet aussi d’assurer aux gardes d’enfants, des femmes souvent isolées et disposant de peu de moyens, d’avoir un revenu plus régulier, et de pouvoir échanger avec leurs paires via la mise en réseau proposé par Gribouilli.
Lutter contre les inégalités sociales
On dit que les 1000 premiers jours d’un enfant sont cruciaux pour son développement affectif, social et cognitif. Cette période constitue les fondements de sa vie future, de son bien-être et de sa santé physique et psychique. Le langage tient une place centrale, en permettant au bébé d’appréhender le monde qui l’entoure. Pour combattre les inégalités qui se jouent dès le plus jeune âge, l’association 1001 mots, soutenue par la Fondation Ardian, mène des actions pour contribuer à l’éveil des enfants : envois de livres, idées de jeux et conseils de spécialistes pour stimuler le langage au quotidien…
La continuité de la scolarité et l’attention portée aux enfants issus des milieux défavorisés est aussi un enjeu majeur sur lequel la Fondation de France est engagée à travers les projets qu’elle soutient. Ainsi, au cœur de Marseille, le Bouillon de Noailles accueille les enfants de 6 à 10 ans pour favoriser leur socialisation et nourrir leur curiosité. Au programme, création artistique, cuisine ou jeux, mais aussi soutien dans les apprentissages. Autant de moyens déployés pour contribuer à offrir à ces enfants le choix de leur avenir.
*Insee, 2018
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