Philippe d’Ornano de la Fondation Sisley-d’Ornano : « On pense donner, on reçoit beaucoup »
Très investi dans la Fondation Sisley-d’Ornano, créée en 2007 par l’entreprise Sisley qu’il préside, Philippe d’Ornano revient sur les raisons de son engagement et les causes qui lui sont chères.
« Ma famille a toujours été attachée à soutenir et défendre des causes qui lui tenaient à cœur ». Philippe d’Ornano ne dérogera pas à la règle. Jeune diplômé en partance pour les États-Unis, il décide de rester à Paris pour soutenir ses parents bouleversés par un deuil. Il rejoint alors Sisley, l’entreprise familiale dont il deviendra président en 2013. « En 2007, j’ai participé aux côtés de mes parents à la restauration de la fresque de Charles Delafosse dans l’église polonaise rue Saint-Honoré. La loi Aillagon, encourageant le mécénat des entreprises, avait été votée peu de temps auparavant. Du coup, je leur ai proposé de créer une fondation, pour structurer notre action. »
La Fondation Sisley-d’Ornano, abritée par la Fondation de France, est créée. Elle intervient dans de multiples domaines – solidarité, santé, éducation, culture et environnement –, toujours au bénéfice de structures qui ont un réel effet de levier et un impact durable pour ceux qu’elles touchent. Cela va de la lutte contre l’échec scolaire (Agir pour l’école), au soutien au nouveau centre du Samu social pour les femmes. Autre domaine d’action : les maladies mentales. La fondation soutient par exemple des structures d’accompagnement et d’insertion comme le Clubhouse. Elle a également financé l’enquête Psychiatrie, état d’urgence*, publiée en 2018 en partenariat avec la Fondation FondaMental et l’Institut Montaigne.
« Dans tous les cas, nous ne nous contentons pas d’aider. Nous établissons des réseaux avec des partenaires pour amplifier notre action. Chacun est libre de participer, de proposer un projet. Et j’observe chez nos équipes un engagement croissant. On apprend au contact de ceux que l’on soutient, on contribue, on s’enrichit humainement. On pense donner, on reçoit beaucoup. »
*Marion Leboyer et Pierre-Michel Llorca, éd. Fayard