Pour protéger la faune et la flore de ses Alpes natales, l’entrepreneur grenoblois Philippe Poncin vient de créer sa fondation Alpes Sauvages.
Parce que la montagne est belle, Philippe Poncin aimerait qu’elle le reste longtemps encore. En décembre 2022, ce chef d’entreprise qui a fait de l’affaire familiale de fabrication de pièces de précision, Minitubes Grenoble, une réussite à l’international, a créé la Fondation Alpes Sauvages. Sa mission : promouvoir et renforcer la biodiversité sauvage de l’arc alpin.
« Je suis né ici à Grenoble, et j’ai toujours aimé la montagne. Gamin, je me passionnais pour la petite faune, j’adorais les oiseaux. Encore aujourd’hui je pars en randonnée dès que je peux ou je fais de la photographie… J’aimerais que les enfants de demain puissent continuer à s’émerveiller de tout ça, comme j’ai pu le faire à leur âge », confie Philippe Poncin. S’il a pu, grâce à son métier, découvrir d’autres horizons, parcourir la planète et ses grands espaces sauvages, gravir les sommets désertiques ou voguer jusqu’en Antarctique, cet amoureux des reliefs n’en demeure pas moins très attaché à ses Alpes natales. « Elles restent pour l’instant relativement préservées, les pentes raides et les terrains peu propices à l’agriculture ont permis à ce milieu de ne pas être trop dénaturé. Mais il y a tout de même une pression très forte qui pèse lourd sur la faune, et le changement climatique a des effets néfastes sur les espèces », explique le fondateur.
Partisan du ré-ensauvagement des paysages et d’une cohabitation harmonieuse entre l’Homme et son environnement, Philippe Poncin n’a pas attendu de créer sa fondation pour soutenir ces causes et s’est rapproché depuis quelques années des acteurs de terrain tels que l’Association pour la protection des animaux sauvages ou encore Mountain Wilderness, qui s’emploie entre autres à démonter des stations de ski obsolètes ou d’anciennes installations militaires laissées à l’abandon dans les zones de montagne.
Mais avec Alpes Sauvages, Philippe Poncin est bien décidé à en faire plus. Alors qu’il dispose à présent de tout son temps, l’ex-dirigeant l’avoue : « J’ai besoin de me sentir utile et d’avoir un impact sur une cause qui me tient à cœur ». Sans attendre, il s'est s’engagé aux côtés de WWF pour soutenir « Entre chien et loup », un projet qui favorise la cohabitation entre le loup et les élevages.Des éco-volontaires formés pour sensibiliser, informer et gérer les conflits potentiels sont à pied d’œuvre dans la vallée de Chamonix.