Utiliser les sciences des données pour favoriser l’égalité hommes-femmes
J’ai toujours évolué dans des domaines scientifiques : selon moi, le big data associé à l’intelligence artificielle permettront de développer la recherche, notamment médicale.
De culture anglo-saxonne – ma mère est canadienne et j’ai vécu aux États-Unis –, j’ai toujours donné : à l’été 2017, après avoir cédé la société technologique que je dirigeais, j’ai eu envie d’aller plus loin, d’œuvrer autrement pour une cause qui m’est chère : combattre les inégalités hommes-femmes. Et comme premier domaine d’application, la santé. Différences génétiques, hormonales, anatomiques… certaines pathologies touchent plus les femmes que les hommes.
Dans ce contexte, comment accéder à des données différenciant le genre pour mieux prévoir les risques, détecter les maladies et adapter les traitements ? C’est ainsi que la Fondation Abeona est née en décembre 2017, sous l’égide de la Fondation de France qui m’a aidée à franchir le pas. Son objet est d’utiliser la science des données pour favoriser l’égalité hommes-femmes.
Aujourd’hui, nos deux premiers projets sont développés avec l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) : outre un programme sur la sclérose en plaques, qui touche trois fois plus les femmes que les hommes, nous soutenons un projet sur la maladie d’Alzheimer. Des études récentes ont montré qu’une fois rétabli l’équilibre sur le facteur âge, les femmes restent les plus atteintes.
En lien avec une banque de données anonymisées de l’Assistance publique - hôpitaux de Paris où figurent des milliers de patients avec un historique sur dix ans, l’ICM vérifiera s’il y a (ou pas) des différences entre les genres. Cela permettra des traitements plus spécifiques pour les femmes… et les hommes !
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