Andrew Milner, chroniqueur pour Alliance Magazine, propose une réflexion sur la notion de crise et sur la façon dont la philanthropie doit l’appréhender pour s’y préparer et y faire face.
Cet article est traduit du dernier numéro d’Alliance Magazine.
Le Suisse Jacob Burckhardt, historien de la culture, a défini la notion de crise très précisément : une crise est une crise lorsqu’il en découle un changement radical. Pourtant, lorsqu’une crise advient, la tendance naturelle est de vouloir revenir en arrière : en reconstruisant les habitations, en réparant les infrastructures, en replantant de nouvelles cultures... Instinctivement, ce que veulent les gens, c’est retrouver l'ancienne « normalité », pas la nouvelle. Et nombreux sont ceux qui pensent sans doute que Jacob Burckhardt minimise leurs souffrances en voyant dans la crise une opportunité.
Mais peut-être n'avait-t-il pas tort. Peut-être faut-il voir dans la multiplication de crises de plus en plus complexes et plus graves une opportunité de repenser l’action philanthropique. Quelques pistes de réflexion.
« Lorsque la crise ne fait plus la Une des médias, la philanthropie elle aussi a tendance à s'étioler. »