►Revivez les temps forts de la Soirée de la recherche médicale
Le 22 mars, la Fondation de France organisait à la Cité de l’architecture et du patrimoine, à Paris, la Soirée de la recherche médicale. L’occasion de faire le point sur les grandes avancées dans trois domaines de la recherche (santé et environnement, maladie de Parkinson et Covid) et de récompenser deux chercheurs pour leurs travaux prometteurs.
« La recherche médicale est une œuvre de vie, elle vise à alléger les douleurs et les souffrances. Cette soirée est avant tout l’occasion d’exprimer gratitude et reconnaissance pour tous les donateurs et fondateurs qui permettent à la Fondation de France de soutenir la recherche », a introduit Pierre Sellal, président de la Fondation de France, soulignant l’importance de la philanthropie au service de la recherche médicale et le rôle particulier de la Fondation de France sur cette cause.
Santé et environnement : prévenir les maladies chroniques
Les maladies chroniques (cancers, diabètes, maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires ou neurodégénératives…) sont aujourd’hui responsables de 70 % des décès dans le monde. Et la tendance est à la hausse, notamment en raison de l’impact de notre environnement sur la santé. Pour lutter contre ces maladies, il faut évidemment poursuivre les efforts de recherche pour trouver un traitement, a rappelé Valérie Siroux, épidémiologiste et présidente du comité Santé et environnement, mais il faut également «pouvoir identifier en amont les causes environnementales et donc modifiables de ces maladies, pour envisager des mesures de prévention efficaces, et ainsi préserver et améliorer la santé des populations. Car dès le début de la vie, l’environnement au sens large – facteurs physiques, biologiques, chimiques, sociaux… – joue un rôle majeur dans le développement de ces pathologies ».
Depuis 1995, la Fondation de France a investi ce domaine de recherche. Fanny Ledonné, responsable recherche médicale à la Fondation de France, est revenue sur les grands axes de ce programme qui est consacré à l’impact des polluants sur l’apparition des maladies. Soutenue par la Fondation de France, la chercheuse Stéphanie Goujon, statisticienne, a présenté ses travaux sur les liens entre pesticides et cancers pédiatriques, notamment dans les régions viticoles.
Arnaud Fontanet, Prix Jean Valade pour ses travaux sur le Covid-long
Lauréat 2021 du Prix de la Fondation Jean Valade, l’épidémiologiste à l’Institut Pasteur Arnaud Fontanet a présenté ses recherches sur le Covid-long, qui touche 10 à 30 % des individus atteints par le virus, pour proposer des pistes thérapeutiques aux patients.
L’objectif : « Comprendre le mécanisme à l’œuvre – inflammatoire, auto-anticorps… puis voir s’il existe des agents thérapeutiques qui pourraient être proposés aux malades. » Les résultats très attendus de cette étude seront disponibles dans deux ans.
Parkinson : vers une nouvelle révolution thérapeutique
Plus de 200 000 personnes en France sont atteints de la maladie de Parkinson, avec un nombre croissant de cas. Erwan Bézard, lauréat du Grand Prix de la recherche de la Fondation de France en 2014 et actuel président du comité Parkinson, est revenu sur les deux priorités de la recherche dans ce domaine : « Tout d’abord, la recherche de traitements curatifs pour stopper, ralentir l’évolution de la maladie. Et d’autre part, développer des approches thérapeutiques sur les symptômes de la maladie, qu’il s’agisse de symptômes classiques ou de symptômes non moteurs, qui sont tout aussi invalidants. »
Une minorité des formes de la maladie de Parkinson sont génétiques, et c’est à ces formes spécifiques de la maladie que Thierry Galli, neurobiologiste soutenu par la Fondation de France, consacre ses travaux. Avec une ambition : faire le lien entre les mutations génétiques qui conduisent à la maladie de Parkinson et une molécule détectée chez les patients.
Deux chercheurs récompensés par les Grands Prix de la recherche de la Fondation de France
Axelle Davezac a clôturé cette soirée en révélant les lauréats des Grands Prix de la recherche de la Fondation de France, « des prix remis grâce à la générosité des donateurs ». Raphaël Margueron, chercheur à l’Institut Curie, a reçu le Grand Prix junior pour ses travaux sur les défauts de la chromatine en lien avec le cancer. Sandrine Humbert, de l’Institut des neurosciences de Grenoble, a été récompensée du Grand Prix senior pour ses recherches sur la maladie de Huntington, une maladie neurodégénérative héréditaire incurable.