Les Pépites 2023

Redonner confiance aux jeunes des quartiers populaires

Saint-Denis, Ile-de-France

Créée en 2016, l’association revalorise l’image des quartiers populaires auprès du grand public mais surtout auprès de leurs habitants eux-mêmes. Elle donne ainsi la parole et la place aux jeunes en leur faisant prendre conscience de leur potentiel professionnel ou citoyen. Ghett’up offre un programme complet de leadership d’une durée de six mois pour les 18-30 ans, des ateliers d'échanges culturels avec des jeunes à travers le monde, des prises de parole en public, des initiations au débat sur des sujets de société et un suivi de projets individuels d’entreprenariat. Au total, plus de 5 000 jeunes impliqués, 1 500 profils accompagnés et fédérés autour du projet, des dizaines d'ateliers organisés pour échanger et faire bouger les lignes…  En trois ans, l'association a contribué à ce que ces jeunes reprennent confiance et s'autorisent à rêver d'études, d'emploi ou d'entrepreneuriat.

« Notre objectif : aider les jeunes à déconstruire les barrières mentales, trouver une identité positive dans la société, développer des compétences et avoir accès à des opportunités pour aller au bout de leurs projets professionnels ou citoyens. »

Inès Seddiki (fondatrice) 

 Un laboratoire unique de répit pour les aidants et les aidés

Madelaine-sous-Montreuil, Nord

Direction Madelaine-sous-Montreuil dans les Hauts de France où se situe un lieu de répit unique en pleine nature pour les aidants et les aidés. Elodie et Louis y accueillent, au sein de leurs quatre gîtes classés 3 étoiles et labellisés « Tourisme Handicap », des aidants et leurs proches en situation de handicap ou malades. Chez "les Bobos à la ferme", ceux et celles qui ont un enfant, un parent ou un proche handicapé ou malade, peuvent venir souffler grâce à des professionnels qui les relaient et les accompagnent. Elodie et Louis ont imaginé ce lieu adapté en milieu ordinaire, dans un endroit chaleureux, où ils vivent avec Andréa leur petite fille de 7 ans, atteinte d’une maladie neurodégénérative. Au total, plus de 600 bénéficiaires ont pu expérimenter la démarche.

© D.R.

« On a souhaité transformer notre bouleversement familial en une énergie positive, un projet qui apporte quelque chose à nous-mêmes et aussi aux autres familles sur le territoire national »

Louis Dransart (co-fondateur)

 Un jardin thérapeutique pour lutter contre les maladies chroniques

Rambaud, Hautes-Alpes

Initiée en 2021 par des médecins du service de cardiologie de l'hôpital de Gap, « Terre d’Hippocrate » a mis en place un jardin thérapeutique pour les personnes atteintes de maladies chroniques. Sur un terrain de près de 2000m², l’association propose gratuitement aux personnes d’intégrer un parcours de soin centré autour de l’alimentation et du jardinage à travers différents ateliers, une réponse innovante en santé préventive. Le travail mené par l’association montre une nette amélioration du bien-être mental et de la qualité de vie des patients, de l’augmentation de leur activité physique et de l’accès à une meilleure nourriture. L’association a ouvert un deuxième jardin en mai 2022 sur le même territoire. Elle a cette volonté, à long terme, de changer d’échelle, de s’agrandir et de dupliquer ce modèle à l’ensemble des pathologies chroniques (cancérologie, pneumologie, etc.).

© D.R.

« Le jardin thérapeutique est un outil très intéressant car il sert de support de soin et fait le lien avec les questions d’alimentation et d’activité physique. »

Julie Gardette (présidente) 

 Le sport comme vecteur d’éducation et d’inclusion

Grenoble

Depuis 2010, l’association lutte contre les inégalités et les discriminations en utilisant le sport, notamment le basket, comme un vecteur d’éducation à la citoyenneté, d’inclusion et de vivre-ensemble de publics mixtes et souvent marginalisés. L’association travaille en partenariat avec des associations de terrain qui agissent, par exemple, auprès des communautés Roms au sein des bidonvilles. L’objectif : leur faire prendre confiance en eux, en leur capacité d’interagir et de s’intégrer auprès d’autres publics. En un an, plus de 150 activités sportives tout public et plus de 115 activités adaptées ont été menées sur le territoire auprès de 4500 jeunes.

© alexis_photographie

« Jouer ensemble pour mieux vivre ensemble »

César Ghaouti (fondateur et président) 

 Un pas délicieux vers la réinsertion

Marseille

Premier restaurant pénitentiaire ouvert au public en France, le restaurant des Beaux-Mets a établi ses quartiers dans la prison des Baumettes à Marseille. 13 postes de commis de cuisine ou de salle en insertion y sont proposés pour les hommes détenus à la prison des Baumettes. Accompagnés par une équipe permanente, ils travaillent 26h par semaine pendant minimum 4 mois. Le projet a pour objectif la réinsertion sociale et professionnelle et la reprise de confiance en elles des personnes qui y travaillent, ainsi que le changement de regard sur les personnes détenues.

© Dutrey

« Plus de 80 % des personnes suivies par les Beaux-mets sont en sortie dite « dynamique » : elles ont retrouvé un emploi, une formation ou un autre chantier d’insertion »

Carole Guillerm (Responsable du restaurant ) 

 Quand des bénévoles reboisent leur territoire

Lille

Face au triste constat du déboisement du territoire du Nord-Pas-de-Calais, trois amoureux de la nature décident de mettre en place une solution concrète : planter des arbres ! En coopération avec les acteurs du territoire, l’association mène des chantiers participatifs et citoyens afin de planter des essences locales à des endroits stratégiques pour la biodiversité. Plus de 170 000 arbres ont déjà été plantés depuis le début du projet par plus de 8 000 planteurs volontaires issus de tous horizons : habitants, élèves, salariés, personnes en situation de handicap, d’exclusion économique ou sociale, personnes détenues, etc.

© D.R.

« Nous avons vocation à amener un aspect social à notre action en mobilisant des publics qui sont souvent très éloignés des préoccupations environnementales mais qui en seront pourtant les premières victimes. »

Thierry Luisin (co-fondateur) 

 Pour dépasser leurs traumatismes, des jeunes migrants apprennent à nager

Rennes

Tous ont traversé la Méditerranée pour rejoindre l’Europe. Une épreuve qui laisse des traces. Grâce au projet Aquarius monté par des étudiants en filière Staps à Rennes, des jeunes mineurs non accompagnés essaient de vaincre leur peur de l’eau et de soulager leurs souffrances. L’objectif à la fin des dix séances : savoir nager. Chaque mois, une psychologue se joint également aux jeunes pour un groupe de parole. Car si le projet se veut ludique et sportif, il vise aussi à repérer et soigner les blessures invisibles de ces jeunes.

© S.Leban

« Pour la majorité, voire les 3/4, ça fonctionne vraiment. C'est impressionnant de voir leur rapport à l'eau évoluer, les voir se sentir de plus en plus à l'aise, aller sous l'eau et faire de la plongée. La plupart ne s'en pensait pas capable. »

Enja Delepine (fondateur) 

 Démocratiser la décoration d’intérieur pour embellir les quartiers populaires

Saint-Denis, Ile-de-France

Améliorer le quotidien des habitants des quartiers populaires en redécorant et réaménageant leur appartement, c’est le défi que s’est fixé Assetou Coulibaly, architecte d’intérieur en Seine-Saint-Denis. Avec le soutien de bailleurs sociaux et de collectivités, elle se rend chez les habitants en apportant tout le matériel nécessaire à la décoration, et organise également des ateliers de rénovation de meubles de seconde main. Grâce à elle, les habitants prennent confiance en eux et deviennent autonomes pour poursuivre la rénovation de leur logement.

« Avec cette initiative, j'encourage les habitants des quartiers populaires à améliorer leur habitat en réagençant, redécorant et en leur donnant de la motivation ! »

Assetou Coulibaly (fondatrice)