Ce projet de recherche est mené par Laurence LAMANT du Centre de Recherches en Cancérologie (Toulouse).
Le cancer représente en France la première cause de mortalité pré- maturée. Le lymphome anaplasique à grandes cellules est un cancer du système immunitaire qui touche principalement les enfants et les jeunes adultes. Le traitement classique repose sur la chimiothérapie, efficace dans 70 à 80% des cas. Mais en cas de résistance, le taux de mortalité est très élevé. Des traitements ciblés – qui détruisent les cellules malades sans atteindre les saines – ont également été développés. Mais certains patients développent aussi des résistances à ces derniers.
Ce projet a pour objectif de comprendre les mécanismes de résistance aux traitements des lymphomes anaplasiques à grandes cellules. Pour cela, l’équipe se base sur le fait que différents éléments entrent en jeu dans la résistance : les cellules tumorales mais aussi des acteurs cellulaires non pathologiques (vaisseaux, cellules immunitaires, etc.) appelés « micro-environnement ». Cette recherche vise à caractériser ce micro-environnement en répertoriant tous les ARN – marqueurs de l’activité des cellules à un instant T, pouvant refléter une résistance aux traitements – d’une tumeur. Cette méthode permettrait de cibler les tumeurs répondant aux traitements ou au contraire celles qui y résistent. Les cliniciens pourraient ainsi adapter la stratégie thérapeutique au cas par cas. Un espoir pour limiter, à terme, la mortalité.