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25 ans de « Contact », par Pierre Sellal

10 juin 2020

Cette édition de « Contact » proposée à votre lecture marque un jalon important : lancé il y a déjà 25 ans, notre magazine en est aujourd’hui à son 200e numéro ! Il a été, pendant ce quart de siècle, le témoin, le relais et le miroir des activités de la Fondation de France et, surtout, ceux de la relation intime et féconde entre elle et toutes les fondations qui ont choisi d'être abritées par elle.

Comment ne pas rendre hommage à la pertinence que nos devanciers ont manifestée par le choix de ce titre, Contact ?

À soi seul, en effet, il résume une dimension essentielle de l’esprit qui anime la Fondation de France, et la communauté qu’elle constitue avec ses fondateurs, ses donateurs, ses bénévoles et ses propres équipes.

Car notre vocation, c’est bien de « mettre en contact », d’établir du et des liens, avec toutes les intermédiations nécessaires pour les rendre efficaces, entre donateurs et porteurs de projets, entre la générosité qui cherche à s’exprimer et les besoins qu’elle peut permettre de satisfaire. Elle est aussi de contribuer par ses actions et ses programmes à conforter, voire souvent à recréer, du lien social, partout où celui-ci se révèle aujourd’hui fragile ou même défaillant.
 
La Fondation de France se doit aussi de « rester au contact » : des réalités, des urgences, de ce qui interpelle et de ce qui doit mobiliser. Cela suppose réactivité, agilité, souplesse d’organisation et volonté d’agir. Autant d’exigences que la Fondation de France a su manifester, pour n’évoquer que ces seuls 18 derniers mois, face à des enjeux aussi différents dans leur nature et leur portée que la restauration de la cathédrale Notre-Damel’impact de la pandémie de Covid, la catastrophe qui vient de frapper le Liban. Autant de situations où la Fondation de France a proposé au public, à ses partenaires, à ses donateurs, une « clé de contact » pour enclencher une action, commandée par l’urgence.
 
Mais savoir garder le contact des réalités, c’est aussi pouvoir articuler l’immédiat et le durable, le court terme et le structurel. Dans ses actions d’urgence même, à Haïti ou à Saint-Martin, notre Fondation veille constamment à privilégier le pérenne et le durable, tout en s’efforçant de contribuer à répondre aux besoins les plus immédiats : le contact entre les deux horizons est une condition essentielle du succès de l’action.
 
Il est encore une autre forme de contact que la Fondation de France s’est employée à développer, plus particulièrement dans la période récente : c’est celle du partenariat avec des institutions de premier rang au nom de leurs compétences propres, de leur savoir-faire et de leur capacité à amplifier les initiatives engagées par notre Fondation. Exemplaire à cet égard, le programme « Tous unis contre le virus » a été le fruit d’un partenariat efficace avec l’Institut Pasteur et la Fondation de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, qui s’est traduit par un appel à dons coordonné par la Fondation de France et une sélection des projets à aider effectuée en commun. Cet été, l’initiative « Solidarité avec le Liban » a été l’occasion de mettre en œuvre un partenariat qui avait été établi un peu plus tôt entre la Fondation de France et l’Agence Française de Développement, grâce auquel notamment le produit des dons recueillis par la Fondation est doublé par un effort propre de l’AFD.

Ce sont là des démarches que la Fondation de France cherchera à amplifier encore à l’avenir, avec des partenaires judicieusement choisis, dans le strict respect de son autonomie de décision et de la volonté exprimée par ses donateurs.
Cependant, le « premier contact » que la Fondation de France entend privilégier est celui qui relie et rassemble toutes les fondations qu’elle a l’honneur d’abriter. Elles sont aujourd’hui 888 en activité ; elles n’étaient encore que 404,  il y a 25 ans, à la naissance de ce magazine.

Aussi diverses soient-elles dans leur objet, à l’image de la vocation de la Fondation de France à servir « toutes les causes » de l’intérêt général, ces fondations et leurs fondateurs ou leurs dirigeants partagent nombre de préoccupations communes, autour de l’objectif de favoriser et d’amplifier la philanthropie dans notre pays, par exemple à propos des questions juridiques ou fiscales qui la concernent. Ce magazine est l’un des moyens propres à diffuser les informations les plus pertinentes, à échanger témoignages et bonnes pratiques, à placer la Fondation de France et ses équipes « au contact », c’est-à-dire à l’écoute des problèmes et des suggestions de chacun, autour d’un objectif : le développement de la philanthropie et la plus grande efficacité de son déploiement.
En outre, au cours de ces dernières années s’est également imposé le besoin d’une « mise en contact » des fondations abritées partageant une même thématique d’actions, ou une implantation dans une même région ou sur un territoire identique, et qui peuvent trouver dans une telle mise en réseau les moyens d’une efficacité accrue. C’est dans cet esprit qu’ont été organisées ces dernières années des réunions régionales, autour des délégations de la Fondation de France implantées sur le territoire. De même, ont été tenues au cours des derniers mois des rencontres thématiques d’analyse et d’échanges, comme par exemple en réunissant les fondations investies dans le champ culturel, face au choc subi par celui-ci et ses acteurs du fait de la crise sanitaire, afin de réfléchir à la possibilité d’actions communes ou concertées, y compris vis-à-vis des pouvoirs publics.
 
Il est encore une autre forme de « mise en contact » qui représente l’une des marques de fabrique de la Fondation de France et de sa démarche : le croisement et la recherche de transversalité entre les expertises, les compétences et les regards. Telle est sans doute l’une des valeurs ajoutées de programmes comme ceux qui sont consacrés aux prisons, ou bien aux maladies psychiques en mobilisant juristes, professions médicales, sociologues, éducateurs et chercheurs. 

La Fondation de France, forte de son expérience d’un demi-siècle, de la diversité des fondations qu’elle héberge, de l’éclectisme des compétences qu'elle rassemble, entend plus que jamais s’affirmer comme un carrefour de rencontres et d’échanges, un foyer de résonances, un moteur de synergies. Elle continuera de développer et de mettre à disposition à cette fin les outils nécessaires, notamment virtuels, tout en formant le vœu que, le plus rapidement possible, une part substantielle de ces échanges retrouve une forme de présence plus tangible.

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