Depuis 1994, c’est le musée des Beaux-Arts de Nantes qui est dépositaire d’œuvres et d’archives de Camille Bryen, léguées par sa femme Louisette à la Fondation de France.
Né à Nantes en 1907, Camille Briand y passe les premières années de sa vie avant de s’installer à Paris où il côtoie les cercles dadaïstes et surréalistes. Poète et graveur avant de devenir créateur d’objets puis peintre, son activité est foisonnante. Il publie son premier recueil de poèmes en 1927 sous le nom de Opapanax. Suivent une vingtaine de publications, souvent en collaboration avec des artistes et des écrivains (Expériences en 1932, La Chair et les Mots en 1948, Héperile en 1950…).
De l’écriture à la peinture
En lien avec son activité littéraire, il monte ses propres expositions personnelles dès 1934. Il se tourne vers la gravure puis la peinture à l’huile en 1948 et 1949.
Son travail de peintre s’apparente aux courants artistiques de l’abstraction lyrique et du tachisme, équivalents européen de l’expressionnisme abstrait américain. Ses créations, au début violentes de couleurs et de signes tracés comme des rayures ou des graffiti n’ont aucune référence au monde extérieur. Puis son travail s’oriente vers de grandes plages colorées et des touches en mosaïque. Après les années 1960, son langage devient plus subtil et les couleurs deviennent plus pâles, comme assourdies.
Pour lui, la peinture est d’abord un acte de création puis de libération, comme une écriture sans mots ni syllabes. Sa peinture traduit une quête poétique. Il « dessine pour ne pas écrire ».
Où découvrir ou redécouvrir les œuvres de Camille Bryen ?
- Musée national d’art moderne de Paris, de Strasbourg ;
- Musées des Beaux-Arts de Rennes, de Nantes, de Lille, de Tourcoing ;
- Musée Catini à Marseille ;
- Musée des Jacobins à Morlaix ;
- et encore bien d’autres en France et en Suisse : fr.wikipedia.org/wiki/Camille_Bryen#Collections.