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Santé mentale : vers un changement de pratiques et de regard ?

Santé mentale : vers un changement de pratiques et de regard ?

Les 27 et 28 septembre, les premières Assises de la santé mentale et de la psychiatrie ont lieu à Paris, organisées par le ministère de la Santé et des Solidarités. L’occasion de revenir sur l’engagement de longue date de la Fondation de France en faveur de la santé mentale, considérée aujourd’hui comme un enjeu de santé publique majeur.

Les Assises de la santé mentale et de la psychiatrie s’ouvrent dans un contexte épidémique qui a fragilisé les corps autant que les esprits. Annoncé dès 2020 par le président de la République, ce grand rendez-vous a pour ambition d’établir un état des lieux de la prise en charge de la santé mentale des Français et de l’offre de soins en psychiatrie. En amont, de nombreux acteurs du secteur ont été consultés, dont la Fondation de France.

Depuis plus de 15 ans, la santé mentale est en effet un axe prioritaire de l’action de la Fondation. Cet engagement se retrouve dans quatre programmes spécifiques. Le programme « Maladies psychiques : accès aux soins et vie sociale », qui s’intéresse aux parcours de soins de l’adulte, à son inclusion dans la société (logement, emploi, accès à la culture …) ainsi qu’aux aidants, « Santé des Jeunes » qui met l’accent sur la souffrance psychique des adolescents et son repérage précoce, et « Santé mentale des exilés » sur les psycho-traumatismes affectant les personnes en migrationEnfin, un programme est dédié à la recherche sur les maladies psychiatriques. 

« Cette multiplicité de programmes permet d’apporter des réponses spécifiques à des situations très différentes, explique le Dr Nathalie Sénécal, responsable du pôle Santé et recherche de la Fondation de France. Mais d’une manière générale nous considérons que la problématique de la santé mentale concerne la société dans son ensemble et qu’il convient d’agir de manière holistique et transverse. C’est pour cette raison qu’au-delà du cadre de ces programmes dédiés, la santé mentale est associée aux autres domaines d’intervention de la Fondation, tels que l’habitat (à travers notamment une expérimentation sur l’habitat partagé solidaire), ou le grand âge avec une réflexion sur les personnes vivant avec des troubles psychiques vieillissantes ».

Une action renforcée durant la pandémie

Face à l’impact de la crise sanitaire du covid-19, qui a aggravé ou révélé le mal-être psychique des plus fragiles, la Fondation de France a également renforcé sa mobilisation pour être présente aux côtés de ceux qui en avaient le plus besoin. Grâce à la collecte réalisée dans le cadre de l’Alliance Tous unis, elle a soutenu des projets d’aide et d’accompagnement ciblés (équipe mobile pour aller vers, groupe de parole, plateforme de téléconsultation gratuite…) à destination des soignants, des personnes, des aidants, des étudiants isolés ou des personnes à la rue.  Environ 800 000 euros ont ainsi été engagés en plus du programme, pour accompagner plus de 40 projets.

Innover dans les pratiques

Bien avant ce contexte pandémique, la Fondation de France avait déjà amorcé un travail de réflexion sur la question de l’accompagnement des personnes vivant avec un trouble psychique.

En partenariat avec l’Institut Montaigne, la Fondation de France a ainsi organisé en 2018-2019 « Parlons Psy », un vaste cycle d’ateliers participatifs, menés dans huit villes de France. L’ambition était d’y recueillir la parole du terrain, d’identifier les meilleures initiatives et de faire dialoguer à égalité ceux qui ne se parlent que trop peu : personnes vivant avec des troubles psychiques, familles, soignants, représentants du monde social et médico-social, institutions et élus. Cette grande consultation jusque-là inédite dans sa forme, a réuni plus de 1000 personnes et a été l’occasion de donner la parole à toutes les parties prenantes de la santé mentale dans un climat positif et constructif.

Cette mise en lumière des bonnes pratiques existantes et des initiatives innovantes a permis de formaliser une liste d’objectifs et de préconisations, telles que la lutte contre la stigmatisation des maladies psychiques, la formation des professionnels de première ligne (soignants, enseignants, policiers, juges…), le développement du repérage précoce, la participation des personnes à la prise de décision les concernant ou encore l’entraide entre patients par le biais de la pair-aidance…

Parmi ces recommandations émises à l’issue des ateliers Parlons Psy, un certain nombre semble avoir trouvé écho dans le programme des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie… à commencer par l’organisation d’un évènement national !

Pour Nathalie Sénécal, « C’est une bonne chose que le ministère s’empare du sujet. Il est important d’appréhender la santé mentale au-delà du cadre strictement hospitalier pour l’ouvrir à de nouvelles approches et à de nouveaux acteurs. Je pense entre autres au rôle important que pourraient jouer les professionnels de l’éducation dans le travail de déstigmatisation et de repérage précoce des jeunes présentant des troubles. On peut aussi saluer l’attention portée à des publics particulièrement vulnérables, et s’enrichir des échanges prévus autour de la place donnée aux personnes, la reconnaissance de leur pouvoir d’agir et du savoir expérientiel. Peut-être également espérer que la recherche publique sera demain davantage soutenue1 ? Nous sommes donc très attentifs à tout ce qui pourra être dit lors de ces journées. »


1 Seuls 4,1% du budget de la recherche publique sont consacrés à la recherche sur les maladies psychiatriques en France


 

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