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« Parlons Psy » : premier atelier à Marseille le 12 mars 2018

27 avril 2018

Faire de la psychiatrie une « priorité de santé » pour le pays, un objectif annoncé qui concerne 12 millions de Français touchés par les maladies psychiques. Pour autant, ces troubles restent peu connus et mal soignés. Afin de mieux les comprendre et de formuler des propositions concrètes, la Fondation de France et l’Institut Montaigne lancent un cycle de rencontres autour de la santé mentale dans huit villes de France : « Parlons Psy ». Le premier atelier s’est déroulé à Marseille le 12 mars, à l’occasion des Semaines d'information sur la santé mentale. Objectifs : partager les expériences et mettre en lumière les pratiques innovantes de la région, pour réfléchir ensemble à de nouvelles solutions.

Une démarche inédite de réflexion participative

L’atelier « Parlons Psy » de Marseille a réuni les personnes concernées et les acteurs régionaux de la santé mentale : personnes vivant avec des troubles psychiques ainsi que leur proches, personnels soignants, professionnels du médico-social, chercheurs, élus, employeurs, etc. Introduite par Josef Schovanec, philosophe, écrivain et voyageur autiste, cette rencontre s’est organisée en deux temps :

  • un travail par groupes de 6 à 8 personnes, permettant d’identifier les expériences et innovations locales les plus prometteuses ;
  • un échange collectif sur les leviers et les moyens à mettre en œuvre afin de permettre la diffusion des meilleures initiatives.

« Les maladies psychiques ont un fort impact humain, social et économique pour les millions de personnes touchées. Ce sujet est encore tabou en France. C’est pour leur donner la parole et trouver avec elles de nouvelles solutions que nous organisons l’atelier « Parlons Psy » à Marseille avec l’Institut Montaigne », souligne Cécile Malo, déléguée générale de la Fondation de France Méditerranée.

Pour Angèle Malâtre-Lansac, directrice déléguée à la Santé de l’Institut Montaigne : « C’est en écoutant les personnes directement concernées, en mobilisant l’intelligence collective et en favorisant l’échange entre l’ensemble des parties prenantes que nous parviendrons à trouver des solutions opérationnelles pour répondre à l’immense défi des maladies psychiques ».

« Rien sur nous sans nous ! »

Autour de ce thème « Rien sur nous sans nous ! », les 150 personnes présentes à Marseille, touchées et concernées par les maladies psychiques, se sont particulièrement impliquées. Entre points d'accord et de désaccord, cette parole du terrain était forte et pleine d’énergie : la lutte nécessaire contre la stigmatisation, le parcours de soins parfois chaotiques, mais surtout le parcours de vie qui se doit d’être riche et de qualité en matière d’accès aux droits, à l’école, au logement, à l’emploi, aux activités culturelles et sportives... Avec beaucoup d'écoute, de confiance et de bienveillance, le mouvement est lancé pour donner les moyens aux personnes touchées d’être les acteurs de leur propre vie et d’avoir le pouvoir d’agir.

Je proposerais un nouvel horizon d’action vers l’aide à l’autonomie de la personne en situation de handicap psychique. Un horizon qui mettrait en valeur ce que nous possédons de plus riche : la biodiversité humaine », s’enthousiasme Joseph Shovanec, en concluant l’atelier de Marseille.