Une adolescente sur trois souffre de troubles du comportement alimentaire. Des solutions pour les aider s'expérimentent à la croisée de plusieurs disciplines de soins.
Véritables addictions, causant de longues et profondes souffrances, les troubles du comportement alimentaire recouvrent trois pathologies distinctes. L'anorexie mentale (une restriction alimentaire entraînant d'importantes pertes de poids), la boulimie (des crises d'ingestion alimentaire incontrôlée, doublées de comportements compensatoires comme les vomissements volontaires) et l'hyperphagie (une boulimie sans comportement compensatoire qui entraine des prises de poids).
En France, on estime à 600 000 les jeunes qui sont atteints par les troubles du comportement alimentaire.
En France, on estime à 600 000 les jeunes qui en sont atteints. Ce chiffre très inquiétant se double de phénomènes nouveaux : ces pathologies peuvent parfois toucher des enfants (âgés de 8 – 9 ans) et des garçons (environ 10% des cas). Elles entrainent souvent une grande culpabilité, de la honte, voire de la haine de soi, et peuvent générer un grand isolement social.
Pour accompagner durablement et de façon efficace ces jeunes patients, les équipes de santé misent sur des prises en charge pluridisciplinaires. Diététiciens, psychiatres, endocrinologues, psychologues et désormais art-thérapeutes se relaient autour des adolescents afin de les aider à extérioriser leurs souffrances et à retrouver une image positive de leurs corps et donc d'eux-mêmes.
On propose également d’intégrer à ce lent travail de reconstruction non seulement les parents, mais aussi les frères et soeurs. L’un des enjeux majeurs de la guérison est de réussir à repérer suffisamment tôt les jeunes malades, avant que la pathologie ne s’installe trop profondément, puis de maintenir une prise en charge au long court, au-delà des périodes de crises aiguës. Une chaîne de solidarité à construire sur la durée.