Créative !
Sandrine Duclos est bénévole culture à la Fondation de France Sud-Ouest depuis trois ans et demi. Elle instruit également les projets proposés dans le cadre de l’opération Réveillons la solidarité, organisée chaque année par la Fondation de France. Rencontre avec une personnalité aussi avenante qu’investie.
Chez Sandrine Duclos, Noël se fera en famille. Il y aura ses parents, chef de chantier à la retraite et secrétaire médicale, ses deux sœurs documentalistes, son mari, journaliste photo à Sud-Ouest et ses enfants. Sandrine Duclos a de la ferveur dans la voix et de l'enthousiasme en bandoulière, et l'on imagine des moments festifs où l'on parle haut et où l'on s'amuse allègrement.
Le 31 décembre, elle irait bien jeter un œil à ce qui va se passer à Cenon, sur la rive droite de la Garonne. Dans le cadre du programme « Réveillons la solidarité » de la Fondation de France, il s'y mijote un événement dans un appartement d'une barre d'immeubles vouée à la démolition. Un projet artistique qui mêle installation sonore, architecturale et végétale a vu le jour dans l'un des appartements déjà abandonné. La fin de l'année sera l'occasion de le faire découvrir aux résidents du quartier. Tout au long du mois de décembre, des ateliers gratuits de pâtisserie, décoration et illuminations sont proposés aux habitants, adultes comme enfants. Mêler l’art et la culture à des moments de convivialité et de solidarité lui plaît, les deux sont créateurs de lien. Elle plaide pour ce type de coopérations, d'échanges et de rencontres.
Sandrine Duclos, 50 ans, se souvient d'une enfance heureuse, même si chez elle, on ne roulait pas sur l'or. La philanthropie n'était pas de saison, mais le souci de l'autre était déjà présent. Avec ses sœurs, elle allait récupérer des vêtements au sein de l'aumônerie ou distribuer des brioches aux sans-abri.
Une fois ses enfants élevés, elle s'était promis de s'investir dans la cité, afin insiste-t-elle « de ne pas finir aigrie », angoisse qu'on trouve assez exagérée vu sa faconde et sa belle humeur. Elle aurait pu se faire élire aux élections municipales, mais n'a pas trouvé de partis ou de listes qui lui conviennent. C'est lors de l'exercice de son métier que le déclic est venu.
Diplômée de l'école du Louvre, Sandrine Duclos est muséographe et adore trans-mettre ses connaissances aux plus jeunes. Dans une école de Périgueux, elle travaillait sur l'histoire de l'art des jardins. En duo avec une plasticienne, elle stimulait la créativité des élèves. Ceux-ci ont créé des jardins de papier et des cahiers de curiosités. Cette initiative a bénéficié du soutien de la Fondation de France. Quand Sandrine Duclos a réussi à re-conquérir assez de temps pour elle, elle a pris sa plus belle plume pour faire acte de candidature auprès de la déléguée régionale du Sud-Ouest, Béatrice Bausse.
Depuis, la Bordelaise aime voir se croiser les idées et se mélanger les registres. Référente culture, cette spécialiste d'iconographie se félicite d'avoir grâce à la Fondation « rencontré des gens qui agissent » et vers lesquels elle ne serait pas allée naturellement.
Elle suit de près le programme « Inventer demain », qui vient de voir le jour au sein de la Fondation de France. Elle argumente : « La Fondation de France est une organisation très efficace qui sait répondre à l'urgence des catastrophes, des pandémies, des drames. Mais elle capte aussi les besoins d'une société. Forte de ses 520 bénévoles issus de toutes les régions et tous les domaines d’activité, elle est capable d'analyser les évolutions, de voir venir les nouvelles pratiques et d'anticiper les demandes. »
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