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Entretien croisé : l'engagement de deux présidents de comités

9 juin 2022

Bertrand Hervieu est président du comité Agroécologie et du comité Transition écologique , Philippe Nicollino préside le comité Sport, santé et insertion. Deux comités au cœur des actions de la Fondation de France en 2021. Tous deux reviennent sur leur engagement aux côtés de la Fondation de France et nous expliquent les grands enjeux de leur comité.

Quelle a été votre motivation pour accepter cette mission de président de comité ?

portrait bertrand hervieuBertrand Hervieu : J’ai accepté de présider le comité parce que la Fondation de France soutient des projets innovants, d’avant-garde. Elle est aux avant postes des nouvelles questions qui traversent notre société et ose se saisir de causes émergentes. Dans le cadre de l’environnement, elle est par exemple à la pointe sur les questions d’agroécologie, d’agroforesterie, d’agriculture biologique, ou de lien entre agriculture et santé. Elle y répond à la fois par des actions concrètes de terrain et par du soutien à la recherche et à l’expérimentation. C’est un mélange de rigueur et de liberté.

portrait philippe nicollinoPhilippe Nicolino : Moi, j’y suis venu par sensibilité à l’engagement. Je ne connaissais pas bien la Fondation de France au départ mais son approche des publics vulnérables par le sport m’a très vite convaincu et la qualité des équipes a fait le reste. Depuis, je découvre une organisation agile, qui envisage les problématiques à 360° et qui a la capacité de peser sur le paysage institutionnel. Elle sait être réactive et adapter en permanence ses interventions pour mieux répondre aux nouveaux besoins qui émergent.

Quels ont été, dans vos domaines respectifs, les grands enjeux de 2021 ?

B. H. : Cette année, nous avons mené une réflexion sur les communs, cette notion qui interroge le rapport des hommes à leur patrimoine commun qu’est la nature ; l’objectif étant que la transition écologique ne soit pas accaparée par quelques spécialistes mais qu’elle embarque le plus grand nombre, et en particulier les plus précaires.

P. N. : Avec la crise sanitaire qui a renforcé les vulnérabilités, nous avons dû accroître notre aide et apporter très vite des solutions concrètes, parfois d’urgence, en faveur des personnes les plus touchées, comme les femmes victimes de violences.

Quelles évolutions envisagez-vous à court et moyen termes ?

B. H. : Nous allons réorganiser nos appels à projets pour y intégrer d’autres acteurs de l’action sociale, du monde associatif, mais aussi des citoyens, par exemple autour de démarches systémiques en faveur d’une alimentation locale, saine et durable qui profite à tous, agriculteurs ou consommateurs. Les enjeux de transition écologique doivent mobiliser des partenaires de tous horizons pour apporter des réponses fortes et efficaces.

P. N. : Nous aussi allons repenser nos axes d’intervention, car beaucoup de projets que nous avons soutenus sont aujourd’hui repris, et c’est très bien, par les structures publiques. L’idée est de poursuivre nos actions envers les personnes vulnérables, et d’agir plus en amont en développant l’éducation et la prévention. Nous allons aussi davantage soutenir les initiatives innovantes et initier un volet recherche sur les enjeux sport-santé, ce qui est une première.

Qu’est-ce qui vous a marqué durant cette année au comité ?

P. N. : Nous avons poursuivi les visites de terrain pour évaluer à court, moyen et long termes la façon dont les projets soutenus ont évolué. Cela permet de comprendre à quel point notre soutien, notamment quand il s’agit de petites associations, est essentiel, dans leur développement et dans le dialogue qu’elles peuvent instaurer avec d’autres partenaires institutionnels.

B. H. : L’accompagnement dans la durée est indispensable pour agir efficacement. On le voit par exemple avec les jardins partagés, les tiers-lieux ou encore l’agriculture en ville. La Fondation de France a encouragé ces initiatives il y a une dizaine d’années et elles sont aujourd’hui très souvent reprises par les collectivités. Le rôle d’incubateur que joue la Fondation en soutenant des projets émergents est très important et c’est ce qui m’a marqué durant mon mandat.