Cette année plus que jamais, l’action de proximité portée par les six fondations régionales de la Fondation de France aura montré toute sa pertinence et son efficacité. Rencontre avec Delphine Allarousse, déléguée générale de la Fondation de France Centre-Est.
Parce que chaque territoire est unique, les fondations régionales sont les mieux placées pour accompagner et mobiliser les envies d’engagement, partout en France. Par leur connaissance fine des problématiques existantes, elles ont su identifier les initiatives qui font sens, repérer les acteurs qui comptent, mais aussi créer des coopérations fructueuses ou des synergies inédites pour accompagner, et parfois même susciter les solutions les plus appropriées. Cette année 2020 aura confirmé l’importance de l’ancrage local. Les problématiques liées à la crise sanitaire ont exacerbé des situations de vulnérabilité hétérogènes auxquelles il a fallu réagir de manière spécifique : besoin d’aide alimentaire dans la région Méditerranée, de soutien aux personnels soignants dans le Grand Est…
Sur notre territoire Centre-Est qui réunit 16 départements, la crise a fait exploser certaines fragilités déjà identifiées. Cela s’est traduit par un grand isolement des personnes vulnérables, qu’il s’agisse de personnes âgées ou handicapées, de familles en difficulté, de personnes isolées, à la rue, ou bien sûr des jeunes. Leur santé mentale et leur état de précarisation sont devenus des préoccupations majeures... Heureusement, nous avons également assisté à un formidable élan de générosité : 15 800 donateurs (dont 60 % sont nouveaux) et 180 entreprises de toutes tailles et de tous métiers nous ont rejoints, parmi elles, Volvo Trucks France, les Salaisons du Mont Pilat ou les Vêtements Bayard. Pour orchestrer cette mobilisation d’ampleur et parer à l’urgence, les bénévoles ont été notre force, ils ont fait preuve d’une très grande implication. Grâce à eux, nous avons pu être au plus proche des acteurs du terrain pour mieux identifier leurs besoins et y répondre.
En 2020, près de 82 initiatives ont ainsi été soutenues et mises en œuvre sur notre territoire. Par exemple, à Lyon, une équipe mobile de psychiatrie a été créée avec le Centre Hospitalier Le Vinatier pour maintenir le suivi thérapeutique chez les personnes les plus à risque. En Isère, 500 jeunes de neuf foyers de Jeunes travailleurs du département ont pu bénéficier d’aide alimentaire, de soutien psychologique et aussi d’ateliers sportifs. Par ailleurs, la Fondation de France Centre-Est a répondu présente face aux immenses besoins rencontrés par les structures de soins. Nous avons soutenu 13 établissements de santé, à la fois pour l’achat de matériel, pour aider les soignants, et pour maintenir des soins à domicile. Une aide a été apportée aux Hospices Civils de Lyon, aux centres hospitaliers d’Annecy Genevois et de Henri Mondor à Aurillac, aux CHU de Besançon, de Dijon et de Clermont-Ferrand…
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En fait, les défis imposés par cette crise ont été des accélérateurs de transformation. Nous avons appris à fonctionner autrement, à dépasser nos barrières géographiques. De nouvelles dynamiques territoriales sont nées, signes de l’incroyable inventivité du secteur associatif. Des réseaux inédits se sont mis en place entre philanthropes, porteurs d’initiatives, bénévoles… En portant sur le terrain auprès des acteurs la voix de la Fondation de France, son expertise, son indépendance et son savoir-faire, les fondations régionales sont un trait d’union entre tous. À nous maintenant d’accompagner et de valoriser ces démarches pour développer des solutions nouvelles au service de l’intérêt général.
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