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Vivre le grand âge : cap sur l’innovation

Vivre le grand âge : cap sur l’innovation

Comment améliorer la vie quotidienne et l’inclusion des personnes âgées dans la société, en région Centre-Est ? Entretien croisé avec Marie-Claude Astier, référente du programme Grand âge depuis 2011, et sa successeur Brigitte Ruef.

Deux parcours marqués par l’engagement

Marie-Claude Astier 

Marie-Claude Astier rejoint la Fondation de France en septembre 2011, où elle devient référente du programme Grand Âge mais également des programmes Enfance-Famille et Collégiens. Aujourd’hui, elle devient déléguée régionale de l’Ecole de la Philanthropie, projet porté par la Fondation de France et la Fondation Edmond de Rotschild. « Après m’être intéressée à la question du grand âge, de l’enfance et des collégiens, c’est une belle façon de compléter ma carrière à la Fondation de France en m’investissant dans un projet d’apprentissage de la philanthropie pour les enfants ».

Brigitte Ruef 

Brigitte Ruef devient instructrice du programme Grand Âge en janvier 2016 avant de rejoindre Marie-Claude en tant que co-référente du Programme en 2017. Au-delà de son investissement auprès de la Fondation de France, Brigitte s’engage dans le « design pour tous ». Cette démarche milite pour que les villes, les lieux publics et les logements prennent en compte la diversité des utilisateurs, y compris quand ils sont handicapés ou âgés.

Marie-Claude, vous avez rejoint la Fondation de France Centre-Est il y a 8 ans en tant qu’instructrice puis référente du programme Grand âge. Comment avez-vous vu évoluer la cause des personnes âgées ?

Marie-Claude Astier : La démarche des EHPAD (Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) a beaucoup évolué ces dernières années. Aujourd’hui, il ne s’agit plus seulement de traiter les sujets d’hygiène et de soin. Les questions de la qualité de vie, de l’accès à la culture, du lien social sont devenues primordiales. Et le rôle de la Fondation de France dans cette évolution a été fondamental. Car la réussite de projets dans ces domaines repose sur l’engagement d’intervenants extérieurs, et nécessite donc des fonds. Plus globalement, l’un des changements majeurs que j’ai pu constater est l’attention portée à la fin de vie. Cette dimension est apparue à la fois dans le programme de la Fondation de France mais également dans l’appel à projet de la Fondation Générations Solidaires, géré par la Fondation de France Centre-Est. C’est une problématique complexe, sur laquelle la philanthropie a un rôle moteur, précurseur.

Quels sont selon vous les enjeux de demain sur la question du grand âge ?

M-C : Il y a plusieurs « grands âges » ! Aujourd’hui, les personnes de 80 à 90 ans souhaitent rester chez elles mais ont besoin d’accompagnement. Désormais, la moyenne d’âge d’entrée en Ephad est repoussée, autour de 90 ans. Par conséquent, ces structures doivent apprendre à travailler avec des résidents de plus en plus âgés, et à accompagner les personnes en fin de vie.

Brigitte Ruef : Dans une société à la population vieillissante, les structures d’accueil et le personnel soignant ne sont pas assez nombreux. De plus, notre société doit considérer les personnes âgées comme des personnes à part entière, libres de prendre leurs propres décisions, y compris de refuser d’aller vivre en EPHAD. C’est pourquoi l’un des enjeux principaux est celui de l’habitat. Il est nécessaire de porter un regard nouveau sur le logement des personnes âgées, d’explorer de nouvelles voies comme celles de l’habitat partagé. Et il faut inventer un nouveau modèle en collaboration avec les personnes concernées.

Quels défis pour la Fondation de France en région Centre-Est sur ce sujet ?

BR : Notre région est très diversifiée, avec des zones urbaines riches et dynamiques et des zones rurales ou montagneuses où il reste beaucoup à inventer. Il est nécessaire que nous comprenions et analysions les besoins de chacun en nous appuyant sur les acteurs locaux. Mais avant tout, nous inscrivons nos actions sur un territoire riche d’initiatives… et notre premier défi est donc de mettre en avant les projets « pépites » pour que l’innovation se diffuse.

Un projet coup de cœur ?

M-C : Le projet de l’EPHAD les Solambres m’a beaucoup marqué. Cette résidence accueille un peu moins d’une centaine de personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés. Son directeur a tout de suite saisi l’importance de la pratique culturelle pour les résidents. Le projet « Nous voyons, nous disons » leur offre la possibilité de s’exprimer via la photographie. Ils deviennent reporters de la vie quotidienne. Un photographe professionnel les accompagne autour d’ateliers, une exposition photo et un livre ont même été réalisés. Le projet a pris encore plus d’ampleur en associant des danseurs et comédiens européens.

BR : L’EPHAD des Solambres, c’est avant tout un état d’esprit ! Les personnes âgées sont considérées comme des personnes à part entières. L’établissement a fait le choix de l’ouverture, du droit au choix et du droit au risque pour ses résidents : ils peuvent sortir quand ils le souhaitent ; il n’y a ni sonnette ni interphone ; le jardin non clôturé est fréquenté par les habitants. Aujourd’hui, l’EPHAD Les Solambres fait école : son projet et sa vision se diffusent à d’autres EPHAD de l’Isère !


 

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