Issue du milieu de l’éducation populaire, Françoise Faes est référente pour le programme « Femmes et sport » de la Fondation de France ». Elle instruit également les projets « Réveillons de la solidarité » en Auvergne-Rhône-Alpes.
Lors du réveillon de la nouvelle année, Françoise Faes gardera ses petites-filles pour permettre à leurs parents de partager ce moment entre amis. Dans le mois qui précède, elle aura étudié et suivi des projets « Réveillons de la solidarité » au sein de l’équipe de bénévoles dans sa région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait valoir que « l'isolement et la solitude sont particulièrement ressenties, en ces périodes de l'année ». Elle sourit de l'évidence énoncée. Celle-ci n'en reste pas moins vraie et la difficulté se renforce d'autant à l'heure de la 5e vague du Covid. L’équipe a fait en sorte de privilégier « les projets impliquants, où les différents publics sont acteurs de l'événement ». Et, dans l'organisation de ces repas partagés ou de ces goûters spectacles, une attention particulière est portée « à la mixité, pour battre en brèche l'entre-soi », afin que les pauvres et les riches, les jeunes et les vieux, les hommes et les femmes puissent se croiser, se fréquenter, se mélanger.
Françoise Faes, 64 ans, est née à Rennes. Elle a suivi les mutations de son père, militaire de carrière, de Madagascar à la banlieue parisienne, avant de rallier Lyon et sa région, qu'elle n'a plus quittés depuis. Elle a fait sa carrière dans l'animation socio-culturelle. Elle est devenue l'une des responsables de territoire de la fédération Léo Lagrange, association d’éducation populaire qui a vocation à développer l’esprit critique, le goût pour la vie en société, le sens des responsabilités, la convivialité et surtout, l’intérêt pour les autres. Elle s'est surtout occupé de la petite enfance et de la jeunesse, et de l’accompagnement dans la mise en œuvre des politiques publiques dans ces secteurs, avec les élus.
Françoise Faes connaissait la Fondation de France de réputation, « un peu comme tout le monde ». Elle dit : « La collecte, la philanthropie, je voyais ce que c'était. Mais je n'avais aucune idée de la façon dont la Fondation fonctionnait réellement en matière de redistribution des dons ». Un de ses collègues à Léo Lagrange l'a poussée à rejoindre la Fondation. Comme beaucoup d'autres bénévoles, elle a été surprise du sérieux demandé. Elle a envoyé une lettre de motivation, a eu l'impression de « passer un entretien d'embauche ». Surtout, elle se réjouit d'avoir croisé des interlocuteurs venant d’horizons différents, ce qui enrichit les échanges. Elle en dit : « On est bien accompagné, bien outillé intellectuellement ».
Ancienne gymnaste ayant aussi pratiqué le patinage artistique et la danse, Françoise Faes, qui désormais préfère le tai-chi et la marche, a toujours loué les vertus du sport, nécessaire pour « le dépassement de soi et la cohésion des groupes ». À la Fondation, elle a commencé par s'occuper de sport féminin. Elle s'est impliquée dans le programme « Allez les filles ». Il s'agissait d'encourager la pratique sportive de jeunes filles de 16 à 25 ans, issues majoritairement des quartiers prioritaires. Le programme a évolué et se nomme aujourd'hui : « Femmes et sport, vers un nouveau départ ». Il concerne les personnes désocialisées, victimes de violences, au parcours de vie difficile et très éloignées des pratiques sportives. Grâce à ces projets qui utilisent le sport comme levier, elles trouvent une nouvelle estime d'elles-mêmes et se réapproprient un corps souvent abîmé.
Françoise Faes aime sortir de sa zone de confort. Et elle est redevable à la Fondation de France de lui avoir permis de découvrir les problèmes de l'habitat, du logement, des personnes âgées, qui lui étaient inconnus. Cette « tête chercheuse » enjoint désormais ses proches à rallier la cause et à s'impliquer à ses côtés.
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