Quatre minutes, un pitch savamment préparé, des équipes de la Fondation de France et de Obole - La Nuit du Bien Commun mobilisées, un solide comité de soutien, un public de philanthropes lyonnais et dix associations qui, le temps d’une soirée, possèdent une chance de passer de l’ombre à la lumière. Tels sont les ingrédients qui composent Lyon pour Le Bien Commun. À la clé, une rencontre unique entre un public désireux de soutenir financièrement des initiatives locales et des associations à impact positif sur le territoire, pour qui cette nuit-là est un inestimable tremplin.
Il y a sept ans, est imaginé un concept novateur qui pourrait « rassembler une population qui a envie d’aider et d’apporter un soutien financier et faire sortir de l’ombre ceux qui œuvrent pour le bien de tous » explique Thibault Farrenq. Le principe ? Faire pitcher pendant 4 minutes des associations locales face à un public de donateurs pour lever des dons grâce à un système d’enchères inversées. Le temps d’une soirée festive, chacun peut faire un don de 5000€, 1000€, 500€ et 100€ à l’association lauréate de son choix. La Nuit du Bien Commun voit le jour à Paris.
Fort de ce premier succès, le concept de cette soirée essaime et séduit de nouvelles villes. La Fondation de France, grâce à ses solides ancrages locaux, permet notamment d’organiser des Nuits du Bien Commun à Lyon, Nantes, Marseille, Toulouse et Lille.
À Lyon, la Fondation de France Centre-Est et Obole (structure de conseil spécialisée dans la levée de fonds) réunissent autour d’eux un large comité de soutien composé d’entreprises mécènes, de fondations, de particuliers, de banques et de startups.
Tout commence par un appel à candidatures autour de projets locaux portés par de petites structures (de moins de 5 millions d’euros de budget). Les experts bénévoles de la Fondation de France Centre-Est contribuent à la sélection des dossiers, selon des critères précis. Vingt dossiers sont retenus, les vingt porteurs de projets passent un grand oral en présence du Comité de soutien lyonnais, et dix seront retenus pour pitcher lors de la soirée. Puis c’est tout un accompagnement qui prend forme autour des dix lauréats pour les aider « à raconter l’engagement d’une vie le temps d’un pitch » souligne Thibault Farrenq, « et à préparer cette expérience inédite très émouvante et très forte avec un enjeu très concret » complète Delphine Allarousse.
La première édition à Lyon s’est tenue en 2021. Ce soir-là, 700 philanthropes lyonnais se réunissaient et les promesses de dons s’élevèrent à plus de 575 000 euros. « C’est une manière d’encourager de nouvelles formes de solidarité et de faire l’expérience directe du don, » souligne Delphine Allarousse. « C’est aussi l’occasion de créer des passerelles entre porteurs de projets. »
À Lyon, « historiquement connue pour sa grande tradition de générosité », cette soirée a créé sur le territoire « un nouvel élan de philanthropie collective pour des projets solidaires » en réaffirmant « l’ancrage local comme premier niveau d’engagement » constate Delphine Allarousse. Elle a également permis à des associations lyonnaises peu connues d’être mises en lumière « Le grand public prend ainsi conscience du pouvoir du monde associatif, de ses capacités à traiter des enjeux complexes et à proposer des solutions durables ».
Forte de son succès en 2021, l’édition 2022 de Lyon pour le Bien Commun sera de nouveau animée par Laurence Alexandrowicz, journaliste chez Euronews, et Maître Antoine Bérard, commissaire-priseur. Elle se tiendra le 17 Octobre prochain au Centre des Congrès et révélera au public de donateurs 10 nouvelles pépites du territoire, dont deux pitcheront ensemble ce soir-là… une première.
