L’entreprise ATMB, Autoroutes et Tunnel du Mont-Blanc, a officiellement lancé sa Fondation ATMB le 27 novembre 2023, abritée à la Fondation de France. Mathilde Nicoud, déléguée générale, revient sur la genèse et les ambitions de la fondation.
Comment est née l’idée de cette fondation ?
L’entreprise ATMB est mécène depuis plus de 25 ans. Avec cette fondation, nous avons souhaité renforcer notre engagement auprès des habitants du territoire en menant des projets de plus grande envergure, pour une « mobilité solidaire ». Dès 1995, dans le cadre de nos actions de mécénat, nous avons soutenu l’association des Paralysés de France, puis d’autres associations dans le domaine de l’environnement, de la mobilité, de façon crescendo, et en nous recentrant de plus en plus sur des associations locales. En Auvergne-Rhône-Alpes, et notamment sur notre territoire montagneux, il y a une réelle problématique de mobilité : une personne sur 5 est empêchée dans sa mobilité, ce qui peut être un vrai frein à l’emploi.
Quel a été le rôle de la Fondation de France à vos côtés ?
L’équipe de la Fondation de France nous a aidés à déterminer notre cadre et à être plus lisibles dans notre politique de mécénat et dans les projets que nous voulons soutenir. Elle nous a aussi épaulés sur le travail administratif. Nous avons souhaité professionnaliser notre démarche, avoir ce réseau d’experts à notre écoute, pour nous conseiller et pouvoir également rencontrer d’autres fondations abritées à la Fondation de France. Nous pourrons éventuellement mener des projets en commun ! Nous avons la chance d’avoir comme président de la Fondation ATMB, Yoan Jeandemange, un athlète de para ski alpin, membre de la team d’athlètes que nous sponsorisons. Ce Haut-Savoyard a survécu à un accident d’avion en 2017 et n’a pas pu conduire pendant 3 ans. Il a pu se rendre compte de l’isolement auquel sont confrontées les personnes vulnérables.
A travers la Fondation ATMB, vous avez donc choisi d’œuvrer en faveur de la mobilité solidaire et plus globalement du lien social ?
La mobilité solidaire, c’est aider des personnes qui sont en difficulté à se déplacer. La mobilité conditionne l’accès à l’emploi, à la culture, au sport, à l’éducation, Par exemple, nous avons aidé cette année 100 jeunes en précarité, suivi par des Missions locales, à passer le permis de conduire, un tremplin pour leur permettre de trouver par la suite une formation ou un emploi et mieux s’intégrer dans la société. Nous avons également soutenu une opération de « mobilité inversée », avec des musiciens qui ont donné des concerts dans une douzaine d’Ehpad du territoire, pour rompre l’isolement des personnes âgées. C’est la culture qui est venue à elles.
Nous avons lancé un appel à projets le 14 décembre, les associations ont jusqu’au 31 janvier 2024 pour postuler si elles ont un projet en lien avec la thématique de la mobilité solidaire. Nous soutiendrons une vingtaine d’associations locales par an en Haute-Savoie et dans l’Ain, à travers des projets coup de pouce jusqu’à 5 000 € et des aides main-forte jusqu’à 30 000€.
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