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Trois questions à Thierry Gissinger

Climat et biodiversité| 27 Déc.2018

« Pour l’écologie, la participation citoyenne est une chance. »

Entretien avec Thierry Gissinger, responsable des programmes Environnement de la Fondation de France. 

Depuis quand la Fondation de France soutient-elle les démarches participatives en matière d’écologie, et quelles étaient les motivations de départ ?

Cette thématique croisant écologie et implication des citoyens est apparue au détour des années 90, et depuis près de 30 ans, elle a pris de l’ampleur. Dès cette époque, les « tensions » entre développement économique et conscience écologique, mais aussi entre croissance économique globale et développement (ou survie !) des territoires… sont apparues comme de plus en plus vives. Dans le même temps, on voyait émerger une demande d’implication de la part citoyens, désireux d’être associés aux décisions dans la gestion de leurs territoires.

En 1991, la Fondation de France a mis en place un programme « Territoires dégradés, quelles solutions ? », qui mobilisait des compétences en génie écologique pour valoriser les espaces abandonnés ou menacés. Et en 1997, un programme « Ensemble pour gérer le territoire », centré sur la concertation et la médiation environnementale. Il s’agissait déjà de permettre aux usagers d’un territoire de dialoguer afin de faire émerger des solutions communes pour une utilisation partagée du territoire : faire cohabiter différentes activités, résoudre des conflits d’usage, restaurer ou préserver un milieu naturel, défendre la biodiversité locale, etc. C’est en 2016, à l’issue de la COP 21 à Paris, que le programme Transition écologique a pris le relai.

Quels éléments de bilan peut-on dégager de cette longue expérience ?

L’implication citoyenne et la concertation, qui paraissaient utopique il y a encore 15 ans, sont désormais acceptées, sollicitées même par nombre de décideurs locaux qui ont compris quelle richesse elles recélaient. Dans ce contexte, le fait saillant aujourd’hui, c’est la diversité. Diversité des territoires engagés dans ces projets : de la toute petite commune montagnarde… à la grande cité de banlieue ou au collectif de centre-ville. Diversité aussi des sujets : création ou réhabilitation d’espaces gérés selon des critères écologiques, ateliers de recyclage et de réparation, développements de jardins partagés, promotion de la frugalité énergétique… tous les domaines de la vie sont concernés ! Diversité enfin des méthodes : information, formation, groupes de paroles, conférences citoyennes, plateformes de bonnes pratiques, développements d’activités économique « propres », innovations partagées… le collectif devient un cadre de discussion, de décision et d’action.

De ce foisonnement, quelles expériences émergent particulièrement ? 

En 22 années, le programme a financé 1151 projets pour un montant total de 11 155 827 M€. Et en 2018, 1,2M€ ont été engagés pour soutenir une cinquantaine de projets. Notre philosophie, à la Fondation de France, c’est d’accepter une part de risque, d’accompagner des projets encore balbutiants, pour leur permettre de faire leurs preuves et de trouver ensuite d’autres financements ou le chemin de leur autonomie. Quand un projet fonctionne bien, nous veillons aussi à son essaimage. A ce titre, je citerai par exemple l’association Terre de Liens qui agit pour l’accès au foncier agricole afin de favoriser des projets agro-écologiques en concertation avec tous les habitants d’un territoire. Partant d’une initiative drômoise, nous avons ainsi soutenu la création de toutes les associations régionales.


  

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