Sa planète préférée ? « Saturne ». Fatoumata Kebe est astronome. Elle finit un doctorat à l'Institut de Mécanique céleste. L'objet de ses recherches ? Les débris spatiaux, les déchets dans l'espace.
Fatoumata a 30 ans. Ses parents sont ouvriers. Elle a grandi en cité. Elle a toujours voulu atteindre les inaccessibles étoiles. Et elle y est parvenue...
L'obsession lui est venue en primaire à Noisy-le-Sec. Elle s'est abimée dans la contemplation d'un atlas. La petite fille s'est perdue dans le cosmos et a trouvé un sens à sa vie. Depuis, tout est simple. Elle a obtenu un bac S, a fait un master d'ingénierie mécanique et a passé un an au Japon pour participer à la construction de nano-satellites. Au retour, elle a repris ses travaux à l'Observatoire de Paris. Elle se serait bien vue cosmonaute. Elle a posé sa candidature pour une mission spatiale embarquée. A défaut, Fatoumata Kebe a créé l'association Ephémérides. Ils sont quelques-uns à aller raconter le ciel dans les établissements scolaires des quartiers qu'on met plus bas que terre. La bourse Déclics jeunes obtenue lui sert à financer Ephémérides et à acheter du matériel.
A l'aide d'un télescope, l'astronome fait partager sa passion à ceux qui n'osent pas lever les yeux vers les étoiles. Elle leur raconte comment un enthousiasme peut éclairer une vie, comment une obsession peut-être une chance. Elle dit : « Il s'agit de démystifier, de donner confiance, de permettre de rêver. » Elle veut transmettre aux générations futures le goût du lointain, l'envie de crever les nuages, tout ce qu'elle a réussi à faire.
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