La philanthropie, un projet de famille
Pour une famille, créer une fondation abritée à la Fondation de France, c’est s’appuyer sur une expertise forte de 50 ans d’expérience… pour construire un projet philanthropique qui soit aussi une aventure collective et fédératrice.
Trois à six mois : c’est en moyenne le temps nécessaire à un particulier ou une famille, pour transformer un projet de fondation abritée… en réalité. Un temps utile pour finaliser toutes les dimensions du projet. « Le souhait de créer une fondation émerge autour d’une première impulsion : l’envie d’agir face à l’injustice, le désir de partager les fruits de sa propre réussite, parfois d’une expérience personnelle douloureuse », explique Sabine de Soyres, responsable du développement des fondations et des legs. Première étape : échanger autour des causes d’intérêt général que les fondateurs souhaitent adresser. « Ensuite un travail en équipe s’organise, pour affiner ensemble le projet de fondation, le transformer en actions concrètes, autour d’une ambition bien structurée. »
Un cheminement, nourri de rencontres inspirantes
La question que se pose chaque fondateur est celle des actions à mener et de leur impact. « Plusieurs réunions de travail permettent de préciser un ou plusieurs champs d’intervention, de fixer des échéances dans le temps, une ambition de changement pour l’avenir », poursuit Sabine de Soyres. Pour nourrir cette réflexion, l’équipe en charge de l’accompagnement des fondateurs présente des projets soutenus par la Fondation de France, organise des échanges avec des experts bénévoles ou avec des responsables de programmes. Autant de sources d’inspiration, de rencontres qui aident le fondateur à bien cerner les enjeux, les leviers d’action, les conditions nécessaires pour avoir un impact réel. « Pour un projet de fondation familiale, ces échanges impliquent souvent plusieurs membres de la famille, de différentes générations, note Sabine de Soyres. Et au fil des discussions, il arrive que le projet initial se transforme ! Il n’est pas rare que les indignations des enfants deviennent celles des parents et qu’ainsi l’objet de la fondation adresse plusieurs causes pour lesquelles la famille entière souhaite se mobiliser. »
Une gouvernance sur-mesure
Une fois les contours du projet de fondation bien définis, s’ouvre la réflexion sur ses modalités de financement et de gouvernance. « Ces deux questions peuvent être liées, note Sabine de Soyres. Par exemple si la fondation souhaite collecter des fonds auprès du public, elle doit intégrer dans sa gouvernance un tiers de personnalités qualifiées, extérieures à la famille. » Et pour un projet de fondation familiale, la gouvernance est bien plus qu’une convention de fonctionnement : c’est un levier qui permet d’impliquer les différentes générations et branches d’une même famille, pour faire de la fondation un projet réellement fédérateur. « Une gouvernance bien pensée et équilibrée permet ainsi à une famille de faire vivre et grandir ses valeurs, souvent héritées de longue date, souligne Sabine de Soyres. Et là encore, un conseil "sur mesure" permet de définir le cadre adapté à chaque famille. Certaines fondations familiales sont ainsi pilotées par trois générations qui confrontent leurs points de vue : c’est parfois animé mais toujours riche et dans l’objectif d’agir pour une société plus juste et plus durable ! »
Rejoindre une communauté philanthropique
Dès ses premiers pas, la fondation abritée intègre une communauté de plus de 900 fondations, 500 experts bénévoles, 40 programmes dédiés à toutes les causes d’intérêt général (recherche médicale, personnes vulnérables, environnement, culture …). Un réseau animé pour favoriser les partages d’expérience, les coopérations autour de questions et de projets au service d’une société plus juste et plus durable. Par exemple avec les ateliers thématiques qu’organise régulièrement la Fondation de France et qui rassemble les fondateurs partageant une même cause (éducation, environnement, personnes âgées, etc…) ou avec les Rencontres des fondateurs, qui se tiennent tous les ans. La philanthropie aussi est une grande famille !
Ils témoignent
Caroline et Frédéric Brun, Fondation Brun
« Dès le départ, notre projet était celui d’une fondation familiale qui inclut nos quatre enfants, âgés de 11 à 19 ans. Si la protection de l’environnement est un combat qui nous rassemblait tous, les plus jeunes ont insisté pour ajouter la lutte contre la pauvreté, là où elle leur paraissait la plus criante, en Afrique ou en Asie. Les impliquer dans cette aventure, c’est construire et partager avec eux un projet commun qui s’inscrit dans le temps et nous embarque tous. Les enfants vont partir un jour, mais ils seront toujours, c’est notre espoir, attachés à cette fondation qui prolonge les valeurs que nous voulons porter : vivre ensemble harmonieusement, avec solidarité et le goût des autres. »
Alexandra Capton-Bikialo, Fondation Dessine-moi une enfance
« Notre fondation s’engage pour améliorer le sort des enfants qui manquent de tout, y compris de nourriture, ou n’ont pas accès à la culture, au sport… autant de ressources indispensables pour se construire et avoir confiance en soi. Nos enfants, âgés de 8 à 20 ans, sont partie-prenantes du projet. Je suis convaincue que cette expérience les confortera dans l’idée que chacun peut être philanthrope à son niveau, par un regard, un geste ou un peu de son temps. »