« Il est urgent d’agir durablement », par Axelle Davezac
Un défi qui fait totalement écho à la façon d’agir de la philanthropie. Elle sait s’adapter dans l’urgence en réponse à une situation inédite, tout en inscrivant son action dans la durée. Sa connaissance fine des territoires lui permet d’intervenir avec justesse. C’est en conjuguant ces différentes échelles, temporelles et spatiales, que la Fondation de France agit.
Ensemble face au terrorisme pour apporter une réponse immédiate face à ce drame : aide psycho-sociale, appui dans les démarches administratives, soutien financier pour compenser la perte d’un emploi…
Au lendemain des attentats du Bataclan en 2015, la Fondation de France s’est aussitôt mobilisée, en créant le programmeAutre crise, autre réponse : celle de l’Alliance « Tous unis contre le virus », initiée au printemps dernier par la Fondation de France, l’AP-HP et l’Institut Pasteur pour aider les soignants, soutenir la recherche ou organiser des distributions d’aide alimentaire dans les quartiers les plus défavorisés...
Mais pour être efficace, il faut aussi inscrire son action dans la durée. A fortiori pour tous les sujets de transition qui nécessitent de changer en profondeur les comportements, d’inventer de nouveaux modes de production, de consommation, d’éducation… Autant de domaines où la persévérance et l’engagement dans le temps constituent des gages d’efficacité. Et pour penser des modèles durables, la philanthropie a un atout majeur : elle peut se permettre de tester, d’expérimenter, d’ajuster. Elle peut jouer ce rôle de catalyseur pour susciter, coordonner, faire grandir et changer d’échelle toutes les initiatives innovantes dont la société civile sait faire preuve.