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« Les fondations territoriales fédèrent des entreprises qui souhaitent se mobiliser pour développer leur territoire » - Dominique Soyer

19 décembre 2024

Parmi les entreprises qui décident de s’engager, certaines le font au sein d’une fondation territoriale. Pourquoi ce choix ? Qu’a-t-il de spécifique ? Comment les entreprises recréent-elles de la confiance en s’engageant pour leur territoire ? Réponses avec Dominique Soyer, président de la Fondation territoriale des lumières.

Vous présidez la Fondation territoriale des lumières depuis sa création en 2018. Quelles sont, pour les entreprises, les spécificités de l’engagement au sein d’une fondation territoriale ?

Une fondation territoriale fédère des acteurs privés qui souhaitent se mobiliser ensemble pour le développement de leur territoire. Elle repose donc sur un collectif dont la force est la diversité des acteurs qui le compose. En effet, les entreprises d’un même territoire ont des approches territoriales différentes en fonction de leur activité, de leurs compétences, des produits et des services qu’elles proposent. Cette pluralité est source d’enrichissement et favorise une approche plurielle et complémentaire des problématiques du territoire qu’on ne trouve pas lorsqu’on s’engage seul.

Pourquoi donner forme à cet engagement en rejoignant ou en créant une fondation territoriale ?

En se mobilisant avec d’autres, les entreprises s’inscrivent dans un écosystème plus large pour aider concrètement le territoire sur lequel elles se développent. Cet engagement territorial suscite de la confiance auprès de leurs salariés et des citoyens. Je pense par exemple à Nortec, une entreprise d’ingénierie urbaine qui a rejoint récemment la Fondation des lumières. Son directeur, Benoît Petit, explique très bien que, par son engagement, son entreprise cherche avant tout à montrer à ses collaborateurs qu’elle peut avoir un impact positif sur son territoire en apportant des réponses aux difficultés rencontrées par les citoyens.

Cette mobilisation collective des entreprises rend possible des alliances et des partenariats qui n’auraient jamais existé. Je pense en particulier aux entreprises qui s’engagent dans le cadre de la politique de la ville afin de venir en aide à des territoires jugés prioritaires. Grâce à cet engagement, elles sont amenées à travailler sur des enjeux sociaux avec tous les acteurs qui interviennent au niveau du territoire : acteurs publics, associations, bailleurs, ... La proximité permet de développer la confiance, d’initier des coopérations, de favoriser le dialogue. Cette confiance entre tous ces acteurs est très précieuse et permet de renforcer l’efficacité des actions territoriales menées.

« La proximité permet de développer la confiance, d’initier des coopérations, de favoriser le dialogue. »

Cet engagement contribue-t-il à redéfinir un nouveau modèle d’entreprise ?

Les entreprises qui s’engagent aujourd’hui, notamment dans le cadre d’une fondation territoriale, cherchent à avoir un impact social positif. A cela s’ajoute la possibilité de proposer du mécénat de compétences à leurs salariés et donc d’offrir l’opportunité à ceux qui le souhaitent de s’engager à leur tour en mettant leurs compétences professionnelles ou humaines au service d’un projet ou d’une association qui leur tient à cœur. Ces engagements contribuent à changer le regard sur l’entreprise et fidélisent les collaborateurs.

Au-delà de la fondation, les entreprises intègrent de plus en plus cette responsabilité sociale et environnementale dans leur modèle de développement. Par exemple, nous avons dans la région Nord plusieurs entreprises qui développent le modèle de la « permaentreprise », en référence à la permaculture. L’objectif est bien sûr d’assurer le développement économique de l’entreprise mais de façon éthique en prônant un usage sobre, voire régénératif, des ressources, qu’il s’agisse de l’énergie, des matières premières, des ressources humaines et financières. C’est le cas par exemple de la société Norsys au sein de laquelle Sylvain Breuzard, fondateur et PDG, vient de créer un poste représentant les intérêts de la nature au sein de son conseil d’administration afin que la responsabilité environnementale soit prise en compte lors des prises de décision.

 

OpenLab saison 1 : « Mécénat et RSE - Le nouveau paradigme de l’entreprise engagée »

Afin de guider les entreprises dans l’articulation de leurs stratégies de mécénat et de RSE, Admical (Association pour le développement du mécénat industriel et commercial), en partenariat avec la Fondation de France, Equanity et le Palais de Tokyo, a lancé en 2023 la première saison de l’OpenLab, une nouvelle initiative collaborative. Durant un an, des experts d’horizons divers, des entreprises et des porteurs de projets se sont réunis au cours d’ateliers de travail pour réfléchir ensemble à ces enjeux. De leur collaboration est né un guide repère regroupant recommandations, bonnes pratiques et conseils d'experts. Y sont rassemblés les points de vue des 3 grands types d’acteurs concernés par les démarches d’engagement des entreprises : les décideurs qui allouent les ressources, les opérateurs qui mettent en œuvre les programmes de mécénat et/ou de RSE, et les bénéficiaires.

« Cet OpenLab répond à un besoin urgent de décloisonner le débat et de sensibiliser à ces problématiques, afin de permettre à toutes les entreprises de jouer pleinement leur rôle au service d’enjeux d’intérêt général », explique Yann Queinnec, directeur général d’Admical.

Téléchargez le guide :  Guide repère OpenLab Mecenat & Rse Avril 2024