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Au Museum national d’Histoire naturelle, 300 ans d’ethnobotanique sortent de la nuit des temps

16 juillet 2019

Le dernier chantier de numérisation de l’Herbier national du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) est aussi le plus fascinant. Il concerne les collections d’ethnobotanique, cette science redécouverte qui relie les hommes à la nature et à ses propriétés médicinales, économiques et culturelles.

Cette numérisation est le 1er projet soutenu par la Fondation Science & Nature, sous l’égide de la Fondation de France, dont la mission est d’accompagner des initiatives qui cherchent à comprendre et à préserver la nature.

La 1 ère collection d’Herbier au monde

L’Herbier national du MNHN est un des plus anciens au monde. Son directeur, Marc Jeanson, retrace son histoire : « Tout commence en 1750. Depuis, plus de 8 millions de spécimens ont été recueillis grâce aux naturalistes, aux botanistes et aux explorateurs ».

L’ethnobotanique est une discipline à part entière. Ethno - pour ethnologie, l’ethnobotanique étudie la relation des hommes avec leur milieu végétal.

Les collections d’ethnobotanique du MNHN ont accompagné l’évolution de l’Herbier national.

Avec le temps, elles sont devenues les plus importantes au monde : 25 000 planches, 28 000 échantillons de plantes cultivées, 10 000 bocaux, 3000 plaquettes de bois, plus de 50 collections accumulées au cours des siècles.

C’est pour conserver cette mémoire que le MNHN a lancé un programme de numérisation de son herbier depuis 2009.

Plus de 6 millions de spécimens ont été triés, répertoriés, restaurés, numérisés et sauvegardés.

Ces informations alimentent une base de données ouverte qui sera complétée des connaissances apportées par les sciences du vivant, comme le séquençage de l’ADN.

Il restait au MNHN à numériser les collections d’ethnobotanique, c’est en cours désormais. La collection d’Hubert Gillet (1924-2009) est la première de la liste. D’autres lui succéderont, comme celle de Roland Portères (1906-1974), professeur d’agronomie tropicale au MNHN, créateur du 1er laboratoire dédié à l’ethnobotanique.

La numérisation des collections d’ethnobotanique du MNHN sera achevée d’ici 5 ans. Elle sera la mémoire d’une biodiversité végétale qui s’effondre. Elle servira aussi de base rigoureuse pour l’application du protocole de Nagoya (sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation).

Ce chantier de numérisation a été présenté au cours de la conférence de lancement de la Fondation Science & Nature, au MNHN le 25 juin 2019.