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Droits de l'enfant : trois projets pour mieux grandir

Droits de l'enfant : trois projets pour mieux grandir

Le 20 novembre, c'est la Journée internationale des droits de l'enfant. Depuis 13 ans, la Fondation de France soutient des projets pour que chaque enfant puisse grandir dans un environnement propice à son épanouissement. Coup de projecteur sur trois initiatives remarquables.

Les Pâtes au beurre, le droit à des relations familiales apaisées

Dans la cuisine des Pâtes au beurre de Nantes, des parents discutent avec une psychomotricienne. Dans cette pièce chaleureuse, autour d’un café, la parole se libère plus facilement. L'association, créée en 1999 par la psychologue Sophie Marinopoulos, accueille les parents, avec ou sans leur enfant, qui s’interrogent, rencontrent des difficultés ou éprouvent tout simplement le besoin d’échanger avec des professionnels – psychologues, psychanalystes, psychomotriciens… C’est désormais une fédération de 10 lieux d’écoute et de soutien, qui reçoivent les familles sans rendez-vous, de manière anonyme et gratuite.

Obligée de fermer ses locaux lors du premier confinement, la fédération, soutenue par la Fondation de France, s'est adaptée à l’urgence en un temps record : « En 48h, nous avons mis en place une ligne nationale d'écoute et de conseil pour les parents dépassés par la situation, retrace Sophie Marinopoulos. De 9h à 21h, 42 psychologues étaient mobilisés pour répondre aux appels. »

« Des parents se sont découverts violents à cause de l'enfermement. D'autres se sont sentis oppressés par le rôle de professeur qu'ils n'arrivaient pas assumer. On les aide à décrypter les comportements et les besoins de leurs enfants, poursuit-elle. Besoin d'intimité, de temps libre, de sécurité. Un parent n'est pas idiot, il comprend et s'ajuste. » Et dans la famille, les relations s'apaisent. Même si les espaces d’accueil des Pâtes au beurre restent actuellement ouverts, l'association a maintenu deux permanences téléphoniques hebdomadaires, signe que cette initiative répond à un besoin qui n’est pas uniquement lié au contexte de la crise sanitaire.

Acina, le droit d’aller à l’école

Chaque jour, l’équipe de l’association Acina part à la rencontre de familles franciliennes qui vivent dans des squats ou des bidonvilles. « On accompagne les familles de façon globale, pour que les parents accèdent à la fois à une couverture santé, à une formation ou un travail, et pour que les enfants puissent être scolarisés », explique Jeanne Reig, co-directrice des programmes. Une approche à 360 degrés efficace, qui ouvre la voie à de meilleures conditions de vie et de développement.

Acina a ainsi aiguillé un père de famille vers l’aide alimentaire, puis l’a soutenu dans sa démarche de recherche d’emploi, qui s’est révélée fructueuse. La famille a pu être logée par le 115, une ébauche de stabilité qui a permis l’inscription du petit garçon de sept ans au centre aéré, puis à l'école.

40 % des habitants des bidonvilles sont des mineurs, et seuls 20 % des enfants sont scolarisés. À la rentrée 2020, Acina a réussi à faire inscrire 200 enfants à l'école. « Le défi ? L’assiduité, précise Jeanne Reig. Les enfants qui suivent un parcours scolaire en France, même s'il n'est pas parfait, se débrouillent ensuite beaucoup mieux. Ils ont des repères, savent demander de l'aide. » Acina invite aussi la culture dans la vie des enfants des bidonvilles, en organisant des activités de loisirs, des sorties au musée et au cinéma.

Moissons Nouvelles, le droit à maintenir des liens avec ses parents

Les Maison d'enfants à caractère social (Mecs) accueillent des enfants mineurs confiés à l'Aide sociale à l'enfance. La Fondation de France soutient régulièrement leur action essentielle. À Paris, la Mecs Moissons Nouvelles vient de créer la "Parent'aise", un lieu où des parents sans domicile fixe peuvent accueillir ponctuellement leur enfant placé. « Régulièrement, des parents venaient chercher leur enfant pour la journée sans savoir où l'emmener, raconte Véronique Alleaume, directrice de pôle. Après une matinée passée au bar ou à marcher sous la pluie, ils nous ramenaient précipitamment l'enfant, qui imaginait alors que son parent ne l'aimait pas. »

Parent'aise est un studio convivial avec couchage où la famille peut avoir son intimité. Il est relié par une porte à la Mecs, qui continue d'assurer sa mission de protection des enfants. « Le lieu est aussi ouvert aux fratries, ajoute Grégory Garcia, chef du service éducatif. Bientôt, un jeune homme que nous avons accueilli plusieurs années durant viendra y passer une soirée avec ses jeunes frère et sœur, encore à la Mecs. »

Pour Véronique Alleaume, il est essentiel que les enfants accueillis puissent nouer ou renouer des liens avec leurs parents : « Vivre de beaux moments avec des parents qu'il continue à aimer et mieux comprendre son histoire autorise l'enfant à grandir. »

Pour Anne Bouvier, responsable du département Enfance et Education de la Fondation de France, ces trois initiatives illustrent trois étapes différentes dans la protection de l'enfance : « Les Pâtes au beurre travaillent la prévention : c'est capital et finalement rare. Acina accompagne des familles qui vivent dans des conditions très précaires, afin qu’elles trouvent répit et stabilité. Moissons Nouvelles aide des adultes à continuer à être parents malgré le placement de leur enfant. » Le fil rouge de ces actions, c'est le droit des enfants à l'éducation : « Il ne s'agit pas seulement d'accès à l'école, mais d'aider les parents à éduquer leurs enfants, quelle que soit leur situation ».


 

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