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50 ans de philanthropie verte

50 ans de philanthropie verte

20 Jui.2019

Préserver la nature, comprendre nos écosystèmes, développer des relations harmonieuses entre les hommes et le vivant… Depuis les années 1970, la question environnementale mobilise la Fondation de France et de nombreuses fondations abritées.

En 1969, année de naissance de la Fondation de France, la nouvelle avait fait l’effet d’un coup de tonnerre. Le lac Érié, le plus grand lac à la frontière des États-Unis et du Canada, était considéré comme écologiquement mort. Cinquante ans plus tard, grâce à une mobilisation sans précédent, il a été revitalisé, et compte aujourd’hui 140 espèces de poissons. Mais il reste extrêmement fragile, et les riverains ont décidé par référendum de lui donner le statut de « personne morale », afin de préserver ses « droits ». Catastrophe, mobilisation, réglementation, débats publics… L’histoire du lac Érié montre que le drame écologique n’est pas une fatalité. « On peut agir, et il faut agir vite, sur tous les fronts en même temps : c’est cette conviction qui structure et guide l’action de la Fondation de France, souligne Dominique Lemaistre, directrice du mécénat. En 50 ans, les programmes se sont succédé, adaptant leurs stratégies : au départ centrés sur la protection de la nature, ils explorent progressivement tout le champ des interactions homme/environnement. »

22 MILLIONS D’EUROS
C’est le montant total des engagements de la Fondation de France et des fondations abritées dans le domaine de l’environnement.

Une chaîne de philanthropes

Aujourd’hui, 70 fondations abritées à la Fondation de France agissent dans ce domaine, ainsi qu'un programme dédié à l'environnement, composé de quatre appels à projets, dans les domaines de la gestion des zones littorales et de la mer, la production d’une alimentation durable, l’agroforesterie et la transition écologique.

« Sur cette thématique, l’action de la Fondation de France et celle des fondations abritées sont indissociables. Ainsi, c’est le legs d'Édouard et Geneviève Buffard qui contribuent à la mise en œuvre du programme Environnement », indique Dominique Lemaistre. L'engagement en faveur de l'environnement remonte à plus de 45 ans : en 1974 déjà, la Fondation Ars Cuttoli soutenait des projets de recherche sur les glaces en Antarctique pour mieux comprendre l'évolution du climat… Un sujet actuellement à l’agenda de la Fondation BNP, qui accompagne des équipes internationales de recherche en Arctique.

Le pari de la recherche, au service de l’action et de la prévention

Pour faire avancer cette cause efficacement, comment mobiliser au mieux la générosité des donateurs et des fondateurs ? Si le constat de l’épuisement des ressources et du changement climatique fait désormais consensus au sein de la communauté scientifique, les mécanismes en jeu et les solutions pour y répondre sont loin d’être tous connus et partagés. Pour agir au plus juste, il faut avant tout mesurer, analyser et comprendre. Puis tester des solutions à petite échelle, observer leurs effets et envisager leur déploiement. Cette démarche anime aujourd’hui les appels à projets Littoral, Agroforesterie et Alimentation durable. « Les travaux soutenus associent étroitement les chercheurs et les acteurs des territoires : citoyens, riverains, collectivités, acteurs économiques… tous s'impliquent aux côtés des scientifiques dans des travaux relevant de disciplines aussi variées que la biologie, la géographie, l’urbanisme, la psychologie sociale et même la philosophie ! », explique Thierry Gissinger, responsable du programme Environnement de la Fondation de France. Sur le littoral, par exemple, 104 projets de recherches-actions ont été financés depuis 2011.

À Palavas-les-Flots, pêcheurs et chercheurs travaillent ensemble pour optimiser les activités de pêche artisanale afin de préserver le littoral.

Cancers, asthme, maladies anténatales ?

Au cœur des interactions homme/environnement, il y a également la question de la santé. C’est l’objet du programme Santé publique et environnement, créé en 2012, qui investit un million d’euros par an pour explorer les facteurs de risques environnementaux sur la santé humaine. « Le champ d’investigation est immense, et encore quasiment vierge, explique Fanny Herpin, responsable du programme Recherche médicale. Les projets soutenus cherchent à mesurer par exemple l’impact de l’exposition aux produits de nettoyage sur la santé respiratoire des bébés en crèche, les liens entre activités agricoles et cancers de l’enfant, ou encore l’effet des pollutions atmosphériques sur le développement du fœtus… Nous sélectionnons une dizaine de projets par an, avec un fil rouge : identifier des sujets réellement stratégiques, là où une meilleure compréhension des mécanismes en jeu pourra éclairer les politiques publiques de prévention. »

83 FONDATIONS ABRITÉES
se mobilisent pour l’environnement.

Ensemble, ici et maintenant

Si la compréhension des mécanismes de développement durable passe par la science, la transition écologique ne pourra se faire sans la société civile. C’est le fondement de l’appel à projets Transition écologique qui finance chaque année des dizaines de projets centrés sur la concertation et l'implication des citoyens. À l’échelle locale peuvent ainsi se développer des projets qui pensent de front l’environnement, l’insertion sociale et l’économie, notamment en répondant à des besoins que l’économie de marché ne satisfait pas.

Car tout est lié, et désormais, la question environnementale irrigue progressivement tous les projets soutenus par la Fondation de France. « Solidarité et écologie se conjuguent au sein de nombreux projets soutenus par le programme Habitat, souligne ainsi Patrice Cieutat, responsable du programme. Exemples ? Les projets de logements partagés et solidaires conçus sur des modèles écologiques, des projets de réappropriation de friches industrielles, les démarches collectives de sobriété énergétique, de gestion des déchets, ou encore les projets de jardins partagés… » On retrouve cette transversalité au cœur de La preuve par 7, une démarche initiée par l’architecte Patrick Bouchain, et dont la Fondation de France est partenaire. Sa méthode ? Expérimenter des démarches d’architecture participative et durable à sept échelles : le village, le bourg, la ville, la commune de banlieue, la métropole régionale, le bâtiment public désaffecté et un territoire d’outre-mer. Avec une philosophie : la construction durable ne doit plus se mesurer au seul bilan carbone mais au bilan social, économique, culturel et urbain de ce qu’elle permet de mettre en place.

Sur le plateau de Millevaches, dans le Limousin, des habitants ont été formés aux techniques d'éco-constuction.

Générations futures

Agir à différentes échelles, de la recherche à l’expérimentation, c’est aussi agir avec toutes les générations, « car changer les comportements passe avant tout par l’éducation », souligne Axelle Davezac, directrice générale de la Fondation de France. En la matière, pas de pédagogique descendante : l’éducation passe avant tout par l’émerveillement, la découverte, le jeu. Cette conviction animait dès l’origine Paul et Hélène Jourde, créateurs visionnaires du Parc de Branféré, en Bretagne, confié par legs à la Fondation de France depuis 1988. Conçu comme un véritable éden, ce parc botanique puis animalier rassemble plus de 1 000 espèces dans un environnement préservé. Bien plus qu’un parc à thème, c’est aujourd’hui avant tout un lieu d’éveil et de sensibilisation à l’écologie. Il porte notamment l’École Nicolas Hulot qui organise des séjours pour les jeunes à partir de huit ans, pour leur faire découvrir la nature et comprendre l'enjeu de la protection de la biodiversité.

En 10 ans, le programme Environnement a financé

  • 59 bourses de thèse et post-doctorat en Agroforesterie ;
  • 130 projets de recherche-action sur le Littoral ;
  • 127 projets sur l’axe Alimentation durable ;
  • 502 projets sur l’axe Transition écologique.

Agir et penser en réseau

Tous ces projets, toutes ces recherches ont un point commun : l’innovation. Dans les laboratoires comme sur le terrain, face à cet immense défi, il s’agit de faire un pas de côté pour inventer. « Mais également de partager ! indique Thierry Gissinger. La créativité vient souvent du décloisonnement, de la rencontre entre disciplines, entre acteurs. Journées d’études, colloques, forums participatifs… sur ce thème, la Fondation de France multiplie les moments d’échanges et de diffusion des bonnes pratiques. C’est une autre manière de jouer notre rôle de premier réseau de philanthropie ».

Organisées chaque année, les journées agroforesterie permettent de partager les recherches menées et de favoriser les collaborations entre les acteurs de terrain.

Prochain temps fort : les journées Îles 2019, organisées à Brest et aux îles du Ponant avec l’université de Bretagne Occidentale, du 14 au 19 octobre 2019. Au programme : des ateliers participatifs, des visites de projets, des rencontres culturelles et artistiques… L’événement invite les scientifiques, les acteurs de terrain et les artistes à confronter leurs visions et leurs projets pour les îles. « Car ces microcosmes sont un concentré de toutes les questions environnementales, économiques et sociales… et un terrain d’expérimentation utile à tous, souligne Thierry Gissinger. Que l’on soit philanthrope, association, décideur, élu, citoyen ou consommateur, pour construire ce monde post-carbone, chacun a son rôle à jouer ! »

Les entreprises aussi

Le sujet de l’environnement mobilise les fondations abritées depuis toujours… mais il prend un essor particulier depuis dix ans. Pour les entreprises, c’est aussi une réponse aux enjeux de responsabilité sociale et environnementale et aux attentes de leurs parties prenantes.

Pour de nombreuses grandes entreprises, l’environnement est le sujet majeur à traiter par leur politique de mécénat. Comme pour Schneider Electric, dont la fondation a fêté l’an  dernier ses 20 ans. Elle s’engage à travers l’action de terrain, la coopération et le plaidoyer, avec une approche à la fois écologique et sociale, pour le droit de tous à une énergie  propre et durable. En 2018, la Fondation Schneider Electric a soutenu plus de 100 projets et 200 000 jeunes, et a représenté 1 665 jours de volontariat ! « La Fondation veut contribuer à une société plus équitable, progressivement décarbonée, qui fasse confi ance aux nouvelles générations pour transformer le monde, souligne Gilles Vermot Desroches, directeur Développement durable et délégué général de la Fondation. L’outil philanthropique crée une passerelle entre notre métier, notre mission sociale et l’engagement des salariés. »
Cette cohérence se retrouve au coeur du projet de la Fondation Lune de miel, créée en 2014 par l’entreprise Famille Michaud Apiculteurs. « Recherches sur la mortalité des abeilles, programme de plantation de fleurs mellifères, formation à l’apiculture responsable, ou encore sensibilisation du grand public à la préservation des abeilles… Nous agissons à 360° pour la sauvegarde de l’abeille, une espèce indispensable à la biodiversité et à l’agriculture, mais aujourd’hui gravement menacée » explique Vincent Michaud, son président.

1969-2019
Cinq décennies d’action

 

ANNÉES 70

L’autre choc pétrolier

La marée noire du Torrey Canyon en 1967 au large des côtes de Cornouailles, le drame de l’Amoco Cadiz en 1978 sur les côtes de Bretagne… Ces deux catastrophes écologiques révèlent l’impact de l’activité humaine sur des écosystèmes fragiles.
Pour l’opinion publique, il y aura un avant et un après marées noires.

1975 : La Fondation de France créé le premier programme Sauvegarde du littoral

ANNÉES 80

La révolution agricole, et après ?

Modernisation de l'agriculture, PAC, exode rural… entraînent une réduction du nombre d’exploitations et l’abandon de pans entiers du territoire, jugés moins productifs. Dans ce contexte, comment préserver le tissu social, les paysages, le cadre de vie ?

1985 : La Fondation de France lance deux nouveaux programmes : Bâtiments agricoles et paysage et Initiatives, territoires, emplois, ressources. Avec une même démarche : co-construire des solutions pérennes avec les habitants, dans le respect de l’environnement

 

ANNÉES 90

L’écologie passera (aussi) par moi

1988 : La Fondation de France devient propriétaire du parc de Branféré et assure la remise en état de cet espace dédié au lien entre l’Homme et le vivant.

1988 : La Fondation de France devient propriétaire du parc de Branféré et assure la remise en état de cet espace dédié au lien entre l’homme et le vivant.

1994 : Environnement, quels gestes au quotidien ? Ce programme dédié à la sensibilisation des jeunes trouvera son aboutissement dans la création de l’École Nicolas Hulot, adossée au parc de Branféré, en 2004.

ANNÉES 2000

L’écologie, accélérateur de lien social

L'environnement est devenu un enjeu national, la conscience écologique se généralise. Dans les territoires, des tensions apparaissent entre agriculture, loisirs, tourisme vert, transports, etc. En ville, on cherche à réintroduire la nature au cœur de l’urbain. Alors comment organiser la concertation et concilier les enjeux d’environnement, d’emploi, d’habitat ?

2000 : La Fondation de France engage un programme d’appui aux démarches de concertation, Ensemble, pour le territoire. Une vision de long terme : en 2016, à l’issue de la Cop 21, le programme Transition écologique prend le relais.

 

 

ANNÉES 2010

À la recherche de nouveaux modèles

Emballement climatique, épuisement des ressources, chute drastique de la biodiversité, risques pour la santé… La question environnementale est perçue comme de plus en plus urgente.
Au-delà des initiatives locales, au-delà des bons gestes individuels, au-delà des réglementations, c’est tout un nouveau modèle qu’il s’agit d’inventer. Et pour cela, la société civile et la science doivent faire alliance.

2011 : Création du programme de recherche-action Agroforesterie

2011 : Création du programme de recherche-action Littoral

2012 : Lancement de l’appel à projets Santé publique et environnement au sein du programme Recherche médicale

2013 : Appel à projets Alimentation durable, avec la Fondation Daniel et Nina Carasso

 

Le mot clé

ODD

ODD, pour objectifs de développement durable. Soit 17 leviers d’actions définis par l’ONU, véritable feuille de route pour un avenir durable. Les objectifs sont interconnectés et fixent un horizon à 2030, en réponse aux défis mondiaux liés à la pauvreté, aux inégalités, au changement climatique, à la dégradation de l’environnement, à la prospérité, à la paix et à la justice. Aujourd’hui, l’ensemble des projets soutenus par la Fondation de France sont associés à un ou plusieurs ODD.

En 2019, l'environnement à la Fondation de France, c'est :


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