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L’action de la Fondation de France aux Antilles : 4 questions à Jacques Desproges

06 Sep.2022

photo JD 2Dès le lendemain des ouragans dévastateurs survenus aux Antilles en septembre 2017, la Fondation de France a constitué le comité Solidarités Antilles pour parer aux besoins les plus urgents et reconstruire de manière durable avec les communautés locales. Jacques Desproges, président du comité Solidarité Antilles, s’est rendu à plusieurs reprises à Saint-Martin pour suivre les projets soutenus sur place. Cinq ans après notre intervention, il nous fait part des enseignements appris en situation d’urgence puis de post-urgence.

1. En quoi l’action de la Fondation de France a-t-elle été essentielle pour reconstruire la vie aux Antilles ?

Dans ces territoires dévastés, contribuer à la renaissance de la vie dans toutes ses composantes a été le fondement de l’action de la Fondation de France pendant ces cinq dernières années.
La reconstruction de l’habitat, la mise à l’abri des personnes les plus vulnérables, le soutien aux micro-acteurs économiques avec par exemple, le remplacement de leurs outils de production détruits... Nous avons également soutenu les acteurs associatifs dans de multiples domaines, tels que l’éducation, la santé psychique, la vie de quartier, l’insertion des personnes en difficulté ou encore la sensibilisation et la mise en place d’actions pour la protection de l’environnement.
Nous nous sommes également rendus très souvent sur place pour suivre les projets soutenus. Notre action a toujours été guidée selon les principes d’intervention qui caractérisent la Fondation de France dans le cadre d’urgences et post-urgences : agir en direction des personnes et des foyers les plus vulnérables, les plus isolés ; agir, en priorité, à partir d’initiatives et de demandes portées par les acteurs associatifs du territoire, en soutenant leurs projets clairement identifiés ; et coordonner le plus étroitement possible nos actions et en complémentarité, avec celles des Collectivités Territoriales, des services de l’Etat.

2. Quels sont les enseignements à tirer des cinq années d’intervention en urgence et post-urgence ?

Avec le recul de ces cinq années d’action, le principal enseignement est le bien-fondé des moyens, tels que nous les avons mobilisés pour assurer une présence permanente sur le territoire, dès les premiers jours suivant la catastrophe, afin de s’imprégner et de comprendre toutes les réalités et mécanismes socio-économiques locaux. Et devenir, ainsi, une ressource disponible à tout moment au service des associations.
Ces acquis nous ont permis d’adapter nos procédures d’instruction et nos actions pour choisir les projets les plus pertinents et intervenir dans la plus grande réactivité.

3. Comment accompagner durablement les associations pour renforcer leur action sur le territoire et créer des dynamiques locales ?

Dans les contextes de post-urgence, assurer une disponibilité permanente était essentiel. Mais nous nous devions de voir plus loin. C’est pourquoi nous avons mobilisé d’importants moyens en formations et en « coaching », pour que les associations renforcent durablement leurs capacités d’action, qu’il s’agisse de gestion administrative, de montage et de conduite de projets, ainsi que leurs capacités à mobiliser tous les partenaires finançant des programmes de développement et des programmes environnementaux, locaux caribéens ou à l’international.
C’est sur cet objectif stratégique, en étroite concertation avec le relais d’action de la Collectivité territoriale de Saint-Martin, que nous avons apporté notre soutien grâce au programme Solidarité Antilles.
La structuration de cette dynamique durable et nouvelle, compte parmi les initiatives dont, aux côtés de la collectivité, nous pouvons être les plus fiers.

4. Comment contribuer à prévenir les catastrophes environnementales particulièrement récurrentes aux Antilles ?

Irréversible, le réchauffement climatique ne pourra malheureusement que multiplier, aux Antilles comme ailleurs, les occurrences de catastrophes environnementales, avec un risque accentué d’impacts pour les territoires insulaires.
A défaut de pouvoir les prévenir, chacun doit se mobiliser pour en atténuer les impacts sur les personnes, sur les biens, sur la ressource en eau, sur les sols et sur toute la biodiversité.
Les options globales d’aménagement des territoires, sont ici un facteur clé. Les associations peuvent jouer un rôle significatif pour sensibiliser les citoyens. Par exemple, nous avons soutenu les premiers travaux de reconstitution de la mangrove, des enlèvements d’embâcles dans les quartiers (autant de projectibles potentiels) ou encore des initiatives d’éducation des enfants sur les aires marines.
C’est aussi la raison de notre soutien au programme Karayib Klima qui, en tissant des liens entre tous les territoires insulaires des Antilles, va pouvoir structurer un précieux partage d’expériences en matière d’initiatives pour permettre aux territoires de faire face au réchauffement climatique et à de nouvelles catastrophes naturelles.

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